Similicuir, faux cuir, cuir synthétique... Sont-ils vraiment différents du "cuir végan" ? Pas vraiment. Ce terme décrit simplement un cuir qui n'est pas d'origine animale. Le cuir est traditionnellement fabriqué à partir de peaux tannées, mais aujourd’hui les consommateurs se tournent de plus en plus vers des imitations cruelty-free.
Le matériau principalement utilisé pour remplacer la peau n’est autre que le plastique. Populaire en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il coûte moins cher à produire et imite facilement le cuir traditionnel. Son impact environnemental est toutefois très élevé, puisqu’il est produit à base de pétrole et de gaz et crée de la pollution plastique une fois jeté.
Face aux conséquences désastreuses de l’utilisation massive du plastique, des alternatives végétales ont été élaborées. Le cuir de liège est fabriqué à partir de l’écorce du chêne du même nom. Celle-ci se renouvelant tous les 10 ans, aucun arbre n’est abattu lors de la production. Mais ce n’est pas la seule matière végétale disponible sur le marché : cuir de raisins, de pelure de pommes, de cactus, d’ananas, de coco... Les possibilités sont multiples.
Apprendre à identifier ce que l'on recherche
Mais comment les identifier ? De nombreuses marques inscrivent simplement la mention "végan" dans la description de leurs articles sans en préciser la nature. Si vous souhaitez vous diriger vers du cuir respectueux de la cause animale et de l’environnement, c’est un red flag. Les marques qui n’utilisent pas de plastique aiment le mettre en avant.
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Autre technique pour reconnaitre le plastique : l’utilisation de certains termes techniques. Si la description d’un article mentionne la présence de polyuréthane (PU), de chlorure de polyvinyle (PVC), de polymère ou tout simplement de matières synthétiques, il s’agit de plastique.
Enfin, la mention "cuir végétal" ne signifie pas que ce cuir est végan et fait à base de végétaux. Il s’agit en réalité d’un cuir d'origine animale dont la peau a été tannée avec une méthode différente du cuir traditionnel. Au lieu d’utiliser des métaux lourds et notamment du chrome, qui génèrent beaucoup de déchets toxiques, cette méthode utilise des écorces d’arbre, du bois, des racines, des feuilles ou encore des fruits.
Cela ne signifie toutefois pas que cette technique de tannage a un impact environnemental nul. En effet, ces peaux subissent les mêmes étapes de fabrication que la méthode traditionnelle, à savoir le dépoilage, effectué grâce au sulfure d’hydrogène, la teinture, elle aussi chimique, sans oublier le transport des marchandises.