Maîtriser vos dépenses énergétiques cet été et à long terme, ça vous tente ? L’autoconsommation solaire peut alors surement vous séduire, comme elle le fait pour de plus en plus de particuliers et de professionnels. ID, L’info Durable fait le point pour vous sur les avantages et les limites de cette production d’énergie alternative.
L’autoconsommation solaire : deux modes d’action
L’autoconsommation solaire consiste à produire sa propre électricité à partir de panneaux photovoltaïques installés généralement sur le toit de son habitation ou de ses locaux professionnels. Contrairement à un modèle classique où toute l’électricité produite est revendue à un fournisseur, l’autoconsommation privilégie un usage immédiat de l’énergie solaire pour couvrir ses besoins quotidiens en électricité.
Ce mode de consommation peut être partiel ou total :
En autoconsommation partielle, l’électricité produite est d’abord utilisée pour la consommation personnelle, et l’excédent est injecté sur le réseau électrique, généralement contre une rémunération via un contrat de rachat.
En autoconsommation totale, l’objectif est de consommer la totalité de l’énergie produite, sans en revendre la moindre partie. Cela nécessite une gestion fine de sa consommation et, bien souvent, des équipements de stockage comme des batteries.
Les avantages économiques
En produisant une partie ou la totalité de son électricité, on réduit significativement le volume d’énergie acheté à son fournisseur. Même si l’investissement initial pour l’achat et l’installation des panneaux photovoltaïques peut sembler élevé (voir plus bas), il est souvent rentabilisé. Sur le long terme, grâce aux économies réalisées sur les factures (Otovo estime une durée de 10 à 15 ans), mais pas seulement.
Parfois, l'installation est quasiment rentabilisée dès le départ, grâce aux aides et primes à l’installation proposées par l’État ou les collectivités locales. On peut notamment citer la prime à l’autoconsommation, la TVA réduite à 10 % ou encore l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), qui permettent d’alléger cette charge financière.
Un investissement de départ important
Malgré tout, le coût des installations photovoltaïques reste un frein pour de nombreux foyers, même si les prix ont considérablement baissé ces dernières années. D’après Effy, comptez en moyenne entre 7 000 et 22 000 euros pour équiper une maison individuelle, selon la puissance de l’installation.
Une réponse à la transition énergétique ?
Produire et consommer une énergie renouvelable, décarbonée et locale participe activement à la lutte contre le changement climatique. Chaque kilowattheure d’électricité produit par des panneaux solaires évite des émissions de CO₂ liées à la production d’électricité d’origine fossile.
En réduisant sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs d’électricité et des fluctuations du marché de l’énergie, l’autoconsommation permet de sécuriser une partie de ses besoins énergétiques. Cette autonomie est particulièrement appréciable en période d’instabilité économique ou en cas de tensions sur le réseau.
Une production irrégulière
Le principal inconvénient de l’énergie solaire réside dans son caractère intermittent. La production dépend directement de l’ensoleillement, qui varie en fonction des saisons, des conditions météorologiques et du moment de la journée.
Ainsi, il est rare de parvenir à une autoconsommation totale sans équipements complémentaires comme des batteries de stockage, qui permettent de conserver l’électricité produite pour l’utiliser plus tard, notamment le soir ou les jours de mauvais temps.
Tâter le terrain en amont
Pour que le projet d'autoconsommation solaire soit rentable et adapté à ses besoins, il est essentiel de bien dimensionner son installation. Une étude préalable permet d’évaluer la consommation électrique du foyer, la surface disponible pour les panneaux et la capacité éventuelle de stockage.
Mal dimensionnée, une installation risque de produire trop peu d’électricité pour couvrir les besoins, ou au contraire de générer un surplus mal valorisé.
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