Le collectif engagé suisse "En vert et contre tout" précise que cette opération n'est pas un boycott mais une façon de réapprendre à varier les sources d'approvisionnement. Il s'agit également d'une opportunité de faire savoir aux grandes surfaces son désaccord avec le sur-emballage, avec "le kilomètre alimentaire qui explose les scores" ou encore avec "les politiques de prix qui écrasent les petits producteurs", ajoute l'organisation.
Concrètement, comment s'y prendre ? Le collectif suggère de commencer en allant simplement acheter son pain régulièrement chez son boulanger, ou en allant au marché une fois par semaine. Sur Facebook, de nombreux groupes se sont constitués un peu partout dans l'Hexagone (par ville ou par département) et en dehors : les adhérents y partagent leurs bons plans et leurs adresses. On retrouve la liste à cette adresse.
Cela m’a coûté environ 12 % moins cher de passer par les circuits courts, que ce soit sur un mois ou sur 100 jours quand j’ai décidé de poursuivre l’expérience. - Mathilde Golla, journaliste au Figaro qui a relevé le défi de se passer des supermarchés
Selon la journaliste éco au Figaro Mathilde Golla, les solutions pour manger local se multiplient ces dernières années en France. Cette dernière s'était lancé le défi il y a trois ans d'éviter la grande distribution pour les besoins d'un reportage. La journaliste, qui a finalement prolongé son expérience durant 100 jours, a publié début 2018 un ouvrage - 100 jours sans supermarché. Le premier guide des circuits courts, Flammarion - dans lequel elle partage ses observations.
En 2018, plus de 20 000 personnes en Suisse et en France auraient participé au défi "Février sans supermarché".
