Une fois terminée, la mégabassine de Sainte-Soline, d’une capacité de 10 hectares, pourra accueillir 627 000 m3 d’eau.
©XAVIER LEOTY/AFP
Le Débrief'

Transition écologique : les actus de la semaine du 10 au 14 avril

Les Soulèvements de la Terre menacés de dissolution, le risque de sécheresse estivale, le Nutri-Score encore peu adopté... Voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine. 

Dissolution des Soulèvements de la Terre : un "motif fallacieux"

Le groupement "Les Soulèvements de la Terre", co-organisateur de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline contre les "méga-bassines", est menacé de dissolution par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Après les affrontements entre les manifestations et les forces de l'ordre sur place, ce dernier avait dénoncé "l'extrême violence de groupuscules fichés par les services de renseignement parfois depuis de très nombreuses années, comme le groupement de fait 'Soulèvements de la Terre'". Celui-ci a dénoncé cette semaine "une volonté du gouvernement d'étouffer les mouvements qui s'opposent sur un plan écologique". Il estime que cette dissolution relèverait d'un "motif fallacieux", "une manière de détourner l'attention" et de "retourner la responsabilité du gouvernement dans la répression brutale de manifestants". 

Les banques françaises, premiers financeurs d'énergies fossiles

Sept ONG affirment dans un rapport paru cette semaine que les banques françaises ont été l'an passé "les principaux soutiens européens à l'expansion des énergies fossiles". Selon cette étude, baptisée "Banking on Climate Chaos" et signée notamment par Reclaim Finance ou encore les Amis de la Terre, les neuf principales majors pétrolières et gazières américaines ou européennes ont reçu au total 11,9 milliards de dollars de financement de la part des établissements bancaires français. En première ligne : Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale. 

Pollution de l'air en Île-de-France : du mieux, mais pas encore suffisant

D'après Airparif, la qualité de l'air francilien s'est améliorée l'an dernier. Toutefois, si les niveaux maximum observés des différents polluants se situent désormais en deçà des seuils réglementaires, ceux-ci dépassent en revanche toujours les recommandations formulées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). La baisse globale de la pollution de l'air dans la région est notamment attribuée aux mesures politiques mises en place, ainsi qu'aux conditions météorologiques qui ont limité les émissions liées au chauffage. 

Eolien et solaire en progrès, mais toujours derrière le charbon

Si le charbon reste la première source d'électricité au monde, le solaire et l'éolien progressent toujours. Ces deux énergies renouvelables ont en effet assuré 12 % de la production électrique mondiale en 2022, selon le rapport Global Electricity Review publié par le groupe de réflexion spécialisé Ember. 

Le Nutri-Score permet aux produits industriels de faire mieux

Selon l'UFC-Que Choisir, l'affichage du Nutri-Score a incité les industriels à améliorer les recettes de leurs produits. Lorsque l'étiquetage "est majoritairement présent dans un rayon, les recettes s'améliorent du point de vue nutritionnel", et à l'inverse, "quand il est peu affiché, la piètre qualité nutritionnelle des rayons stagne", a fait savoir l'association de consommateurs. Toutefois, le Nutri-Score reste encore "très peu présent" sur les emballages. Pour l'UFC, qui plaide pour le rendre obligatoire, ce "refus" des industriels "prive les consommateurs d'un outil d'autant plus nécessaire que l’offre est particulièrement déséquilibrée dans ces rayons".

Les nappes phréatiques à des niveaux exceptionnellement bas

Malgré la pluie de ces dernières semaines, les nappes phréatiques du pays demeurent asséchées. 75 % d'entre elles se situent à des niveaux "modérément bas à très bas", renforçant un peu plus la menace de sécheresse estivale cette année. Une cinquantaine de départements français risquent ainsi de connaître une situation pire que l'été dernier, pourtant déjà exceptionnelle. 

Polluants éternels : l'Etat doit agir "sans tarder"

"La réglementation française des émissions industrielles encadre encore trop peu les rejets en PFAS et leur suivi en banque de données est quasi-inexistant". Un rapport de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) commandé par le gouvernement l'an dernier, appelle l'Etat à agir "sans tarder" pour "maîtriser" les risques liés aux PFAS, dits "polluants éternels", substances indestructibles et omniprésentes dans de nombreux objets de la vie courante comme les textiles, les emballages, les ustensiles de cuisine.

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !  

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #12 : "Ecologie : gagner plus, dépenser moins”. 

Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour associer économies avec écologie ! 

 Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques. 

#TousActeurs