Des jeunes préoccupés par la crise écologique mais peu engagés, c’est l’un des enseignements du deuxième volet du rapport "Le dialogue intergénérationnel sur l’environnement”, publié le 12 juin dernier et réalisé par l’ADEME en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay. Cette étude a été menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1 001 personnes âgées de 15 à 25 ans. Elle se compose également d’un volet qualitatif qui résulte de la réalisation de 20 blogs individuels en ligne sur quatre jours et d’une journée de communauté en ligne auprès de 20 jeunes âgés de 15 à 25 ans.
Les enjeux environnementaux préoccupent une grande majorité de jeunes
Interrogés sur l’importance qu’ils accordent aux sujets environnementaux, 79 % déclarent y accorder une grande importance, davantage que leur conjoint et leurs parents. Pour s’informer, les 15-25 ans consultent les chaînes de télévision généraliste, les chaînes d’information continue ou encore les titres de presse généralistes et leur site web, avec plus ou moins de confiance. "Concernant les réseaux sociaux, une différence est faite entre d’une part les contenus des influenceurs, largement consultés (77 %) mais perçus comme peu crédibles sur les questions d’environnement (19 % de confiance) et d’autre part les contenus des streamers qui analysent l’actualité", note l’ADEME. Ils sont moins visionnés (66 %) mais inspirent un plus haut niveau de confiance (40 %).
75 % des 15-25 ans se disent plus engagés que les autres générations
Le foyer est également un lieu de sensibilisation et de transmission. 71 % des jeunes déclarent parler souvent ou parfois de ces sujets avec leurs géniteurs même si certains considèrent la génération de leurs parents comme "responsables" de la situation actuelle.
Alors que 75 % s’estiment plus engagés que les autres générations, leurs pratiques ne semblent toutefois pas le démontrer. "Malgré l’engagement qu’ils proclament, la description par les jeunes interrogés de leur mode de vie ne signale pas de grands changements effectués pour peser moins sur l’environnement", indique l'ADEME.
Une minorité réellement active
Les jeunes agissent mais via des petits gestes quotidiens : tri des déchets, chasse au gaspillage...L’engagement public dans la lutte contre le changement climatique reste, lui, marginal. Seulement 14 % des jeunes ont participé à une manifestation climat, 9 % déclarent être engagés dans une association de défense de l’environnement et 8 % indiquent avoir déjà participé à une action de désobéissance civile pour lutter contre le changement climatique. Plusieurs raisons sont citées pour expliquer ce manque d’engagement : le manque de temps, d’envie ou de motivation. Ils portent d’ailleurs un regard assez lucide sur leurs gestes et ne se cherchent pas d’excuse, "ils avouent une forme d’égoïsme", précise l’ADEME.
Le rapport souligne également leur fatalisme. Beaucoup de jeunes jugent qu’il "est déjà trop tard pour limiter le changement climatique avant qu’il n’entraîne des effets dévastateurs ou considèrent qu’ils n’ont aucun poids dans la lutte climatique."
C’est pour encourager les jeunes à agir et leur montrer qu’une diversité de solutions sont à leur portée que l’ADEME vient de publier un guide pour la jeunesse "Comment agir pour ma planète ?”.
En partenariat avec l’ADEME.
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #12 : "Ecologie : gagner plus, dépenser moins”.
Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour associer économies avec écologie !
Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques.
#TousActeurs
