Bertrand Jaouen, 37 ans, passe ses journées les pieds dans l’eau. Ostréiculteur à Carantec (Finistère), il a repris l’entreprise ostréicole familiale il y a six ans. "Quand mon oncle est parti à la retraite, j’ai voulu prendre la suite”, explique le trentenaire qui au même moment commençait à s’ennuyer dans son métier. "Je travaillais comme ingénieur environnement dans une association. Mes journées étaient rythmées par les réunions et l’écriture de rapports. J’avais besoin de plus de concret. Je voulais trouver un métier qui ait du sens d’un point de vue professionnel, mais aussi qui me permette de dégager du temps pour ma famille”, lance-t-il.
Aujourd’hui, fini la vie de bureau, Bertrand Jaouen travaille au grand air et s’attèle à produire des huîtres de manière durable. "J’ai choisi de travailler sur une huître qui est issue du captage naturel. L’huître se reproduit seule dans l’eau de mer, sans intervention humaine”, avant d’ajouter : "j’essaye également d’avoir une réflexion globale sur la consommation d’énergie, les déchets...”.
Une démarche qui a d’autant plus de sens à l’heure du dérèglement climatique. En première ligne, le jeune ostréiculteur constate chaque jour les effets du réchauffement. "Selon la température de l’eau, les huîtres vont pousser plus ou moins vite. La qualité de l'eau a également un impact sur notre production. C’est un facteur que l’on ne peut pas maîtriser seul. Il faut que l’ensemble des politiques et de la population soient sensibilisés.”
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