L'Islande pourrait bientôt se fournir en énergie solaire spatiale.
©Alexander GERST / EUROPEAN SPACE AGENCY / AFP
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L'Islande prévoit de tester l'énergie solaire spatiale

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D’ici 2030, l’Islande devrait pouvoir se fournir en énergie solaire spatiale grâce à un partenariat qui a été noué en octobre dernier entre la start-up anglaise Space Solar et l’entreprise islandaise Reykjavik Energy. Eclairage. 

Transporter de l’énergie depuis l’espace jusqu’à la Terre, c’est le défi que prévoit de relever l’Islande. En octobre dernier, la start-up britannique Space Solar a conclu un accord avec l’opérateur islandais Reykjavik Energy afin que le pays puisse bénéficier de l’énergie solaire spatiale d’ici 2030. 

Avant ce premier essai, des tests vont avoir lieu à petite échelle, avec notamment un satellite de 400 mètres de large et de 70 tonnes. 

La promesse d'une énergie en continu

Cette technologie repose sur l'utilisation de miroirs et de panneaux solaires placés en orbite via un satellite de 30 MW. Grâce à ce procédé, les rayons du soleil peuvent être captés de manière constante. Un atout de taille par rapport aux panneaux solaires terrestres, dépendants des cycles jour-nuit. 

Autre avantage : son coût total. Dans un article de Science et Vie, paru le 28 octobre dernier, la start-up Space Solar détaille que le système fournira de l’électricité à un coût "environ quatre fois inférieur à celui de l’énergie nucléaire". 

A l’horizon 2036, l’entreprise prévoit de construire six centrales solaires pour fournir de l’énergie en continu. 

La course au solaire spatial 

D’autres pays souhaitent également se doter de ce type de centrales solaires, notamment le Japon qui ambitionne de lancer le projet Ohisama en 2025, ou encore la Chine qui prévoit d’avoir d’ici 2030 "une mini-centrale opérationnelle", capable "d’atteindre la puissance d’une centrale nucléaire en 2050", nous apprend franceinfo dans un article publié le 25 avril dernier. 

Si les projets de centrales solaires spatiales se multiplient ces dernières années, son concept est loin d’être nouveau. Les Etats-Unis ont commencé à se pencher sur cette technologie à partir de 1973, lors du premier choc pétrolier. Mais les scientifiques américains n’ont pas réussi à aller plus loin dans le développement, faute de moyens. "Aujourd’hui, avec les lanceurs réutilisables et surtout, l’urgence énergétique, ce sont désormais tous les grands pays qui recommencent à s’y intéresser", explique franceinfo. 

L'Europe ne fait pas figure d’exception. L’Agence spatiale européenne a lancé en 2022 le projet Solaris. Démonstration de la technologie prévue en 2030. La construction d’une petite centrale solaire spatiale est quant à elle fixée à 2035.