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Société

Proposition de loi : interdire la pratique le dimanche revient "tuer la chasse populaire", selon la Fédération

L'interdiction de chasser le dimanche, voulue par une nouvelle proposition de loi écologiste, a pour "seul objectif de tuer la chasse populaire", a estimé le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen, lors de son congrès national.

"Aucune fédération d'activités nature ne réclame un dimanche sans chasse", a souligné le patron des chasseurs dans un discours à Beaune, lors du rendez-vous annuel de la Fédération. Le numéro un des chasseurs a appelé les quatre millions de détenteurs de permis de chasse à ne pas se laisser enfermer dans "le piège politique grotesque" qui consiste à "monter les gens les uns contre les autres", évoquant la proposition de loi du député EELV Charles Fournier, qui doit être débattue le 6 avril à l'Assemblée nationale.

Accidents de chasse au "plus bas niveau" 

Le texte vise l'interdiction de la chasse le dimanche, une mesure qui a déjà été écartée en janvier par le gouvernement. Critiquant le "climat délétère à l'encontre de la chasse", le président a stigmatisé la "surmédiatisation disproportionnée des accidents". Ces derniers sont pourtant au "niveau le plus bas de l'histoire de la chasse française", a-t-il rappelé. La saison dernière, 90 accidents ont été enregistrés dont huit mortels. Et cette année, à quelques jours de la clôture de la chasse, ils sont au nombre de 70, dont 6 mortels. Cela correspond à des baisses respectives de 22 et 25 %, selon la FNC.

Nous avons réussi à diviser par quatre les accidents de chasse en vingt ans et par cinq ceux mortels."

"Nous avons réussi à diviser par quatre les accidents de chasse en vingt ans et par cinq ceux mortels" alors que le nombre de coups de carabine a été multiplié par cinq, a souligné M. Schraen. La formation de chasseurs, désormais obligatoire, a permis de faire passer le nombre d'accidents sous la barre des cent, s'est-il félicité, accordant une nouvelle fois un satisfecit au président Emmanuel Macron qui "a une écoute sur la chasse". M. Schraen a, en revanche, fustigé les "anti-tout", comme l'Union européenne dont la limitation des cartouches au plomb n'est qu'un "prétexte à détruire la chasse".

"Cirque médiatique"

Appelant au "retour à la raison" plutôt qu'au "cirque médiatique", le patron des chasseurs a souligné que cet "emballement contre la chasse n'était d'ailleurs pas seulement français". "D'autres pays ont déjà commis des erreurs majeures à ce sujet", a-t-il assuré, évoquant le cas du Japon dont la "politique antichasse" a fait chuter le nombre de chasseurs mais qui, "depuis quelques mois, est contraint de débourser beaucoup d'argent pour recruter des chasseurs dans le but de réguler la nature". "Avec un peu de bon sens et de dialogue, nous pouvons continuer à vivre ensemble", a lancé M. Schraen.

Avec AFP. 

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