Dénonçant le système des parrainages comme "dévoyé au profit des petits calculs partisans", la candidate du parti animaliste, Hélène Thouy, a fait part de son manque de signatures dans un communiqué de presse publié le 7 mars. La co-fondatrice du parti n’a récolté que 139 parrainages sur les 500 exigés pour participer au premier tour. Une occasion manquée de faire de la cause animale une question majeure de ce temps fort démocratique, auquel participait le parti pour la première fois.
Pourquoi un parti animaliste ?
Alors que pour près de 70 % des Français le bien-être animal représente un thème de campagne important, selon un sondage Ifop publié le 3 février, le parti constate un manque d’avancées. Si les citoyens paraissent avoir pris conscience du problème de la souffrance animale, le parti dénonce un manque d’actions certain des politiques publiques pour la protection des animaux. La volonté du parti est alors de repenser la relation entre humains et animaux, en prenant en compte les intérêts de ces derniers, et de le placer au centre du débat politique.
D’où vient ce parti ?
Lancé en novembre 2016, le parti animaliste est fondé sur le modèle du parti pour les animaux, un mouvement international qui veut défendre les animaux aussi bien que l’environnement et la nature à une échelle mondiale. Depuis, le groupe a participé à plusieurs élections, notamment les européennes de 2019 qui lui donnent une certaine côte de popularité. Atteignant presque 2,2 % des voix le parti a alors créé la surprise, le propulsant dans le paysage politique français. Cette attention lui permet d’obtenir quelques postes d’élus, notamment à Nantes, Grenoble, Montpellier ou Saint-Denis, lors des élections municipes de 2020.
Que prévoyait il pour cette élection ?
Désirant faire de la question animale la grande cause du quinquennat, le parti animaliste proposait de lier à la Constitution une Charte de la protection animale qui reconnaitrait la sensibilité des animaux et la responsabilité de l’Etat et des citoyens envers eux. En ce sens, le mouvement prévoyait aussi de créer un ministère de la condition animale, ainsi que des unités de police ou de gendarmerie dédiés à leur protection et un statut juridique pour les animaux. Outre le volet institutionnel, Hélène Thouy et les autres co-fondateurs avancent d’autres propositions comme la réduction de la production et de la consommation de produits d’origine animale à hauteur de 50 % sous cinq ans, un meilleur contrôle des pratiques dans les abattoirs ou l’interdiction de la chasse et de la corrida.
Et pour la suite ?
Le parti animaliste n’a pas réussi à s’imposer pour l’élection présidentielle, mais il espère se faire une place à l’Assemblée nationale et commence pour l’heure à se mobiliser pour les législatives qui auront lieu en juin. S’il était parvenu, en 2017, à recueillir 1,1 % des voix dans 147 circonscriptions, il pense cette fois faire un meilleur score avec ses 300 candidats dont celle de l’humoriste, Laurent Baffie, dans la troisième circonscription de Paris.
L’humoriste Laurent Baffie (@lolobababa) sera candidat pour le Parti animaliste aux #Legislatives2022.
« Je veux mettre ma notoriété au service du Parti animaliste et lui donner une meilleure visibilité. C'est ma façon de lui apporter mon soutien. » https://t.co/rFOsyFPtNS
— Parti animaliste (@PartiAnimaliste) February 22, 2022
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