Elle comprendra d'un côté trois "panels" réunissant des citoyens, des agriculteurs et des chercheurs tirés au sort, et d'autre part des groupes constitués de représentants des acteurs: agriculteurs, acteurs économiques, élus, autorités publiques, associations, chercheurs et enseignants, soit de 130 à 140 intervenants en tout, qui commenceront à se réunir dans les prochaines semaines.
La consultation, baptisée CoRAE (Consultation Recherche Agriculture Alimentation Environnement), doit s'achever en juin ou en juillet par un forum chargé d'adopter un document proposant des solutions pour "adapter la stratégie de recherche en Occitanie" aux défis, notamment climatiques, et accélérer leur traduction dans les pratiques agricoles.
La CoRAE est une initiative conjointe de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) et de la Chambre régional d'agriculture d'Occitanie. Elle bénéficie du soutien de l'État et de la région.
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L'Occitanie : la "région agricole la plus pauvre de France"
Choisie pour ce projet pilote, l'Occitanie est une région agricole diversifiée (viticulture, fruits et légumes, élevage, grandes cultures).
Mais c'est aussi la "région agricole la plus pauvre de France", avec des exploitations souvent modestes et des revenus largement inférieurs à la moyenne nationale, a relevé lors d'une conférence de presse à Montpellier le président de la chambre régionale d'agriculture d'Occitanie, Denis Carretier.
"Nous sommes aussi les plus impactés par le réchauffement climatique", en évoquant les problèmes de sécheresse et d'incendies, mais aussi "les parasites qui évoluent", tant pour les bovins (dermatose) que pour les végétaux."Il faut définir collectivement les priorités en termes de recherche et d'innovation, rapprocher la recherche et le terrain", a insisté M. Carretier.
"On veut mieux faire atterrir les sujets de recherche dans les territoires [ruraux]. Il faut recoudre des liens entre des mondes (agricoles et scientifiques, NDLR) qui ont parfois du mal à se parler", a souligné à ses côtés Tamara Ben Ari, chercheuse à l'INRAE spécialiste dans l'impact du changement climatique sur l'agriculture.
Avec AFP.