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Une commune belge "arrête" les sans-abri pour les mettre au chaud

Dans la banlieue de Bruxelles, une commune fait "arrêter" les sans-abri refusant de passer la nuit dans un hébergement d’urgence, pour les protéger de la vague de froid.

Vincent De Wolf, bourgmestre d’Etterbeek dans la région bruxelloise (l’équivalent d’un maire en France), a pris cette décision alors qu’une vague de froid en provenance de Russie déferle actuellement sur toute l’Europe. Son ordonnance de police impose l’arrestation administrative des sans-abri refusant de passer la nuit au chaud : ces derniers sont conduits dans des salles chauffées de la commune, qu’ils le veuillent ou non. " Le bourgmestre est légalement obligé de garantir la sécurité et d’offrir de l’aide aux personnes dans le besoin ", a précisé la commune à la RTBF.

Les températures étant susceptibles de descendre jusqu’à -10°C dans les jours à venir avec un ressenti de -18°C, le bourgmestre a indiqué que les sans-abri risquaient de tomber en hypothermie et même de mourir de froid. Dix sans-abri ont été  "arrêtés" dans la nuit de dimanche à lundi.

Plusieurs morts à cause du froid

En Europe, au moins neuf morts auraient été recensés à cause du froid, dont trois en France. Trois mille cent places temporaires d'hébergement ont été mises en place dans l'Hexagone. Les maraudes ont été intensifiées et les équipes du 115 ont été renforcées. Le 115, numéro du SAMU social que nous ne devons pas hésiter à contacter si l’on voit qu’une personne est en difficulté ou qu’elle demande à être mise à l’abri.

Rappelons qu’en 2008, Christine Boutin, qui était alors ministre du Logement, avait lancé l’idée de rendre obligatoire l'hébergement des sans-abri en cas de grand froid. Une proposition qui avait fait réagir des associations d’aide aux sans-abri, ces derniers dénonçant une "méconnaissance des SDF " et une "solution inadaptée".

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