Comment faire pour trouver une mission de bénévolat autour d’une problématique qui vous tient à cœur, pas loin de chez vous et aux créneaux auxquels vous êtes disponibles ? Pour faciliter cette recherche, la plateforme Tous Bénévoles propose de nombreuses missions portées par plus de 1400 associations, que l’on peut trouver grâce à un moteur de recherche comportant de nombreux critères. Isabelle Persoz, la fondatrice et présidente de cette plateforme, a répondu à nos questions.
Comment fonctionne la plateforme Tous Bénévoles ?
La plateforme permet aux bénévoles de rechercher des missions et aux associations de rechercher des bénévoles. C’est assez simple. Le critère principal est le type de mission que l’on veut faire et le type de personnes que l’on veut rencontrer. Le prochain critère de recherche est un critère de géolocalisation, pour trouver quelque chose près de chez soi ou de son travail, puis d’autres critères permettent d’affiner : est-ce que c’est ponctuel, est-ce que c’est une mission régulière, est-ce que c’est en journée, le soir ou le week-end, peut-on le faire en groupe, peut-on y aller en fauteuil roulant, est ce que cela peut être fait à distance ?
Quels types de missions peut-on trouver sur la plateforme ?
Elles sont extrêmement diverses. On a beaucoup de bénévoles dans l’accompagnement scolaire ou dans l’apprentissage du français à des réfugiés par exemple. Il y également des actions de distribution alimentaire, de distribution de vêtements, de l’accompagnement de personnes âgées ou d’enfants malades... Cela peut être la participation dans le cadre de causes comme le Téléthon, partir en vacances avec des personnes en situation de handicap, de l’animation culturelle ou sportive… Il y a aussi beaucoup de missions qui sont à compétences professionnelles : de la communication, des traductions, tout ce qui touche à la logistique ou la sécurité, ou encore des besoins dans le bâtiment pour des associations qui exploitent des logements.
Comment identifiez-vous les associations présentes sur votre site et vous assurez-vous de leur fiabilité ?
Toutes les associations sont membres de notre association. Pour cela, nous avons mis en place un processus d’agrément. Nous leur demandons un certain nombre de documents, leur parlons au téléphone ou allons les voir être sûrs que l’on n’envoie pas nos bénévoles n’importe où. Nous relisons le texte de toutes les missions et les modifions parfois. Il s’agit d’une plateforme, mais avec un accompagnement fort des associations et des bénévoles (qui demandent souvent de l’aide).
Quel est votre modèle économique ?
Chaque association paie une cotisation en fonction du nombre de salariés et de bénévoles. Pour la plupart, cela s’élève à 75 euros par an, ce qui ne couvre pas le prix de la plateforme. Nous-mêmes faisons appel à 40 bénévoles mais aussi quelques salariés. Autour de la plateforme, nous avons construit d’autres outils d’accompagnement comme des formations pour des bénévoles qui apprennent le français à des réfugiés et toute cette partie est subventionnée. Dernièrement, nous avons également été sollicités par des entreprises notamment pour les aider à mettre en place des journées de solidarité. C’est un modèle économique qui va peut-être nous permettre un jour de changer d’échelle. On sent que dans les entreprises, l’engagement devient un sujet important.
Quelles évolutions avez-vous constatées s’agissant des bénévoles qui passent par votre site ?
Entre 2018 et 2017, le nombre de bénévoles a augmenté de 10 %, une belle progression. Et cela devrait encore continuer. Lorsque je compare janvier 2019 à janvier 2018, il y a déjà une progression de 14 %. Je pense qu’il y a une tendance à l’engagement. D’abord parce que souvent, les gens qui s’engagent sont contents de s’engager. Cela apporte beaucoup. L’enjeu pour nous est d’emmener des personnes un peu éloignées ou exclues vers le bénévolat. On le fait actuellement avec un groupe de réfugiés. C’est intéressant pour ces personnes du faire du bénévolat, parce que oui, on donne du temps, mais surtout, on reçoit beaucoup. Cela fait du bien d’être bénévole. Il ne faut pas hésiter à s’engager, car il y a beaucoup de possibilités, c’est une belle respiration et cela permet de découvrir des choses que l’on n’aurait peut-être jamais vu sinon.