Un salaire vital équitable parmi tous ses fournisseurs pour 2018. Voilà ce à quoi s’était engagé le groupe H&M en novembre 2013. Cinq ans plus tard, le géant de la fast fashion n’a pas tenu ses promesses, révèlent le collectif l’Ethique sur l’étiquette et la Clean clothes campaign dans un rapport publié le 24 septembre 2018.
Pour arriver à cette conclusion, les deux organismes ont mené une enquête auprès de six fournisseurs de H&M en Bulgarie, en Turquie, au Cambodge et en Inde. Selon le rapport, intitulé "H&M Turn around – H&M, un demi-tour s’impose", aucun des 62 travailleurs interrogés ne touche un salaire "vital". En Inde et en Turquie, ils reçoivent seulement un tiers du salaire vital estimé, au Cambodge, la moitié, et en Bulgarie, seulement 10 %. En Bulgarie, le salaire net mensuel d’un travailleur est ainsi de 98 € (sans inclure les heures supplémentaires), alors que le seuil de pauvreté dans le pays est fixé à 269 € par mois.
Pour augmenter leurs revenus, les salariés effectuent de nombreuses heures supplémentaires (jusqu’à 44 heures par semaine en Bulgarie), dépassant parfois le maximum légal et pas toujours payées au montant légal, ajoute le rapport.
Dans le prolongement de ce rapport, l’Ethique sur l’étiquette et la Clean clothes campaign ont lancé une pétition intitulée "Des rémunérations décentes pour les employés et sous-traitants d’H&M". Les demandes, adressées au PDG d’H&M : une rémunération décente pour tous les employés et sous-traitants, et des conditions de travail équitables. La pétition a déjà recueilli plus de 100 000 signatures.
Pour accéder au rapport complet en anglais, cliquer ici.
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