"Avec la reprise économique, notre inquiétude est qu'on se dise que le pire a été évité alors que la pauvreté est structurelle et s'enracine dans certaines catégories de la population, comme les jeunes, les mères célibataires ou les retraités", a résumé lors d'une conférence de presse Pascal Brice, président de cette structure qui regroupe des centaines d'associations luttant contre la grande exclusion. Les 6 et 7 janvier, lors de son congrès organisé en ligne, la FAS détaillera une série de propositions pour remédier à cette situation. Cette plateforme de mesures sera soumise aux candidats à l'élection présidentielle mais aussi à "la société tout entière, qui doit s'engager avec force", a souligné M. Brice.
Des "mesures rapides" sont nécessaires, selon la fédération : les minima sociaux doivent être revalorisés et ouverts aux moins de 25 ans, et les capacités d'hébergement d'urgence et d'accompagnement social doivent être renforcées, estiment les associations. La FAS prône également une "relance du logement social", un accès au "droit au séjour" pour les étrangers et une revalorisation des travailleurs sociaux pour un "accompagnement social global" des personnes frappées par l'exclusion. "Nous déplorons que les travaux engagés pendant ce quinquennat pour mettre en place un revenu universel d'activité aient été interrompus" (par la pandémie de Covid), a par ailleurs souligné M. Brice. Le gouvernement "doit nous dire où il en est" dans sa réflexion sur ce sujet, a-t-il plaidé.
Selon des statistiques provisoires publiées en novembre par l'Insee, la crise du Covid-19 n'a pas provoqué en 2020 l'explosion du nombre de pauvres que redoutaient les associations, avec un taux de pauvreté resté "stable" à 14,6 % de la population. Cependant l'Insee a concédé que "certaines situations de pauvreté" avaient pu "s'aggraver".
Avec AFP.
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques.
#TousActeurs