519.000 enfants handicapés étaient scolarisés à l'école ordinaire à la rentrée 2024, selon le ministère de l'Education nationale. D'autres sont scolarisés en instituts médico-éducatifs (IME).
"Derrière ce nombre croissant d'enfants scolarisés, il y a une qualité d'accueil très variable, des solutions qui ne correspondent pas aux besoins, des enfants scolarisés à l'école ordinaire alors qu'ils auraient besoin d'une place en IME", explique Sonia Ahehehinnou, vice-présidente de l'Unapei à l'AFP.
Selon une enquête menée par le réseau auprès de 38 de ses associations membres, représentant plus de 3.600 enfants, 13% n'ont aucune heure de scolarisation par semaine, 38% moins de six heures, 30% entre 6 et 12 heures.
"Une scolarisation très limitée"
19% seulement ont plus de 12 heures de scolarisation par semaine.
En juillet 2025, 65% de ces enfants n'avaient pas de numéro INE (identifiant national élève), qui permet le suivi des élèves. "Ils restent donc invisibles pour l'Education nationale", selon l'Unapei.
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4.410 enfants sont sur liste d'attente des associations interrogées pour obtenir une place en Institut médico-éducatif. En attendant, ils sont "soit chez eux, soit scolarisés par défaut dans une école ordinaire", selon Mme Ahehehinnou.
L'Unapei, qui a lancé une campagne #J'aiPasEcole, a recueilli 998 témoignages de familles sur le site www.marentree.org.
Léo, 11 ans, porteur d'autisme et d'un trouble de l'attention avec hyperactivité, entre en 6e à la rentrée "avec seulement neuf heures de cours par semaine, alors que la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) lui a notifié 15 heures", témoigne sa mère Clémentina à l'AFP.
"Il est curieux, vif, mais privé d'une vraie scolarité. Comment pourra-t-il s'intégrer plus tard dans la vie active ?", dit cette mère, employée administrative qui a dû quitter son travail pour s'occuper de lui.
Avec AFP