"Dans cette étude d'une cohorte de 44 551 Français de 45 ans et plus, une augmentation de 10 % de la proportion de la consommation d’aliments ultra-transformés a été statistiquement associée à un risque plus élevé de mortalité toutes causes confondues de 14 %", notent les chercheurs français à l'origine de cette étude publiée le 11 février 2019 dans la revue médicale Jama Internal Medicine. L'étude indique que 73 % de ces participants étaient des femmes et que les aliments ultra-transformés représentaient une proportion moyenne de 14,4 % du poids total des aliments consommés. Au total, 602 décès sont survenus au cours du suivi, en sept ans, dont 219 par cancer. "Une augmentation de la consommation d'aliments ultra-transformés semble être associée à un risque de mortalité global plus élevé chez cette population adulte", concluent les chercheurs, qui indiquent que d'autres études prospectives devront être menées, notamment pour démêler "les divers mécanismes par lesquels les aliments ultra-transformés peuvent affecter la santé".
Quels sont ces aliments ?
Le site spécialisé LaNutrition.fr donne une liste non-exhaustive de ces aliments ultra-transformés : "confiseries, biscuits, gâteaux, crèmes glacées, boissons gazeuses, jus sucrés et produits laitiers sucrés, saucisses, nuggets de poulet, poisson pané et autres plats congelés prêts à consommer, chips, produits secs comme les préparations pour gâteaux, soupes en sachet, nouilles instantanées, sauces et "vinaigrettes", et une infinité de produits comme les snacks emballés, les céréales du petit-déjeuner, les barres de céréales, les 'energy drinks', les pizzas surgelées ou pas, les substituts du sucre, édulcorants, sirops (sauf sirop d’érable 100%)". Leur point commun ? Leur fabrication comporte "plusieurs étapes et techniques de transformations et qui font appel à une variété d’ingrédients dont beaucoup sont utilisés exclusivement par l'industrie".