©JACQUES DEMARTHON / AFP
QUESTION DU JOUR

La pollution de l'air augmenterait le risque de dépression chez les plus jeunes

Selon une étude menée par des chercheurs du King's College à Londres, il existe un lien biologique probable entre dépression et pollution atmosphérique, particulièrement chez les plus jeunes.   

"Riche ou pauvre, personne ne peut échapper à la pollution de l'air", faisait remarquer le directeur de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus le 27 octobre dernier au Guardian. Début février 2019 déjà, une étude de l'Agence européenne de l'Environnement mettait en garde sur la santé des citoyens européens les plus vulnérables (notamment les enfants et les personnes âgées) : ces derniers seraient touchés de manière disproportionnée par certains dangers environnementaux comme la pollution atmosphérique

Deux semaines plus tard, une autre étude, menée cette fois par des chercheurs du King’s College de Londres et publiée dans la revue Psychiatry Research, conclut à un lien biologique probable entre la pollution de l'air et la dépression. Le Monde, qui relaie cette étude et rappelle les "effets délétères" des "particules fines et autres oxydes d’azote" sur la santé des enfants : "asthme, allergies, altération du développement des fonctions pulmonaires, autisme, bébés de petit poids", précise qu'il va ainsi falloir ajouter à cette liste le "trouble dépressif majeur". Celui-ci aurait, selon les travaux du King's College, trois à quatre fois plus de chances de se développer à 18 ans chez les jeunes ayant grandi dans un environnement particulièrement pollué. L'étude a été menée sur 284 enfants londoniens chez lesquels ont été observés le niveau d'anxiété, de dépression, de troubles de l'attention et de l'hyperactivité et de troubles du comportement à 12 puis à 18 ans. 

Dans un communiqué publié le 29 octobre dernier, l'OMS alertait déjà sur les impacts de la pollution de l'air chez les plus jeunes, précisant que "chaque jour, près de 93 % des enfants de moins de 15 ans dans le monde (soit 1,8 milliard d’enfants) respirent un air si pollué que leur santé et leur développement sont gravement mis en danger". D'après l'organisation, nombreux sont ceux qui en mourront : en 2016, 600 000 enfants seraient ainsi décédés d’infections aiguës des voies respiratoires inférieures dues à la pollution de l’air.

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