Près de 6 Français sur 10 estiment que le niveau de culture écologique n’est pas à la hauteur des enjeux.
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Transition écologique : les actus de la semaine

À la une de l'actualité ces derniers jours : le projet de loi Convention climat dans les tuyaux, le cinquième anniversaire de l'accord de Paris ou encore l'alerte de l'ONU sur un réchauffement à 3 degrés...

Le projet de loi Convention climat sur la table de l'Elysée

À l'Elysée, cinq réunions en visioconférence se sont tenues les 7 et 8 décembre pour commencer à plancher sur les contours du projet de loi Convention climat. Ce texte doit reprendre les propositions des 150 citoyens tirés au sort, alors que la relation avec l'exécutif semble s'effriter un peu plus chaque jour. "Je ne veux pas dire que parce que les 150 citoyens ont écrit un truc, c'est la Bible ou le Coran", avait fustigé Emmanuel Macron en fin de semaine dernière dans une interview accordée à Brut. Mardi soir, la ministre Barbara Pompili a dévoilé les premiers arbitrages de ce projet de loi, finalement bel et bien en deçà des propositions des citoyens. "Ce n'est pas possible de traiter notre Convention comme ça. À quoi servent nos travaux s'il n'y a pas de volonté politique derrière ?", a notamment déploré Isabelle Robichon, membre de la CCC. 

Dans le détail, la Convention prône la rénovation énergétique obligatoire des bâtiments d'ici à 2040, tandis que ce point reste pour l'heure toujours en discussion et le gouvernement penche finalement pour la suppression des passoires thermiques en 2028. Concernant le transport aérien, les vols domestiques seront interdits quand une alternative existe en train en moins de 2h30, contre 4 heures demandés par la CCC. Sur le volet de la publicité, il avait été demandé l'interdiction des spots pour les produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Finalement, la restriction ne concernera que ceux pour les énergies fossiles. 

Lundi prochain, des membres de la Convention sont attendus à l'Elysée par le chef de l'Etat. 

Triste anniversaire pour l'accord de Paris

Cinq ans après la signature de l'accord de Paris, le monde n'est toujours pas à la hauteur du défi climatique. Ce 12 décembre, un "sommet ambition climat" entend donner un nouvel élan aux engagements internationaux pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. Mais ce second souffle, plus que jamais nécessaire, semble encore illusoire alors que l'ONU a une nouvelle fois sonné l'alarme : le monde file toujours vers un réchauffement à 3,2 degrés. 

Dans le même temps le 7 décembre, une nouvelle piste pour atteindre les objectifs de l'accord a été évoquée. Dans une étude publiée par la revue Nature Climate Change, les chercheurs ont conclu qu'une réduction forte et immédiate, par "coupes", des émissions de gaz à effet de serre pourrait réduire de façon "substantielle" et rapide les risques de réchauffement climatique.

Baisse record des émissions en 2020 suite au coronavirus

Malgré ça, selon le bilan annuel du Global carbon project publié le 11 décembre, les émissions de CO2 d'origine fossile ont connu une baisse record de 7 % en 2020, soit 2,4 milliards de tonnes par rapport à l'année précédente. Jamais une crise mondiale n'avait été responsable d'une telle chute. Mais le répit sera sans aucun doute de courte durée, alertent les auteurs de l'étude, rappelant que de toute façon, ces résultats ne suffiront pas à atteindre les objectifs fixés par l'accord de Paris. Un rebond est attendu en 2021 : la Chine a par exemple déjà "renoué" dès le mois d'avril avec son niveau de croisière d'émissions de CO2.

La production humaine a dépassé la vie terrestre

C'est une première dans l'Histoire du monde : le poids des produits fabriqués par l'Homme a dépassé celui des formes de vie sur Terre en 2020, a-t-on appris d'une étude publiée le 9 décembre dans la revue Nature. Poids des bâtiments, infrastructures de transports et autres produits manufacturés double tous les 20 ans environ : il a atteint cette année 1,1 teratonne, soit 1100 milliards de tonnes. Sous l'effet de cette croissance insatiable, qui utilise et détruit les ressources naturelles, le poids de la biomasse vivante se serait de son côté effondré de moitié depuis environ 10 siècles avant notre ère. Il s'établirait aujourd'hui à environ 1 teratonne, faisant de 2020 l'année de bascule entre les deux masses.

Avec AFP.

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