La commune de Saint-Lambert-des-Bois a été au coeur de l’attention ce mardi 4 janvier. Première ville, parmi sept autres (Paris, Nice, Bron, Toulouse, Villeuneuve-le-Roi, Rueil-Malmaison et Saint-Forget), à expérimenter le radar sonore, elle a accueilli Barbara Pompili et le député Jean-Noël Barrot, initiateur du projet, pour le lancement de cette opération qui doit durer deux ans. Ce système pourra, à terme, être étendu à l’ensemble du territoire national.
À partir d'aujourd'hui, 7 collectivités testeront des radars sonores. Une première étape pour lutter efficacement contre la présence excessive du bruit dans nos vies !
Plus d'informations sur https://t.co/OGGRdc7Tnf pic.twitter.com/EfKty6vpoq
— Barbara Pompili (@barbarapompili) January 4, 2022
Une amende pouvant aller jusqu'à 135 euros
Mis au point par l'association Bruitparif, le radar "méduse", nom donné pour sa forme, est un dispositif permettant de repérer la direction du bruit grâce à plusieurs microphones disposés sur le capteur. En complément, une caméra à 360° permet de saisir la source du bruit. Le système doit ainsi permettre de repérer les véhicules bruyants et de les verbaliser en cas de dépassement de la norme sonore fixée à 90 décibels. Les véhicules dépassant ce seuil se verront appliquer une amende pouvant aller jusqu’à 135 euros.
Dans le viseur du gouvernement : les deux-roues débridés qui nuisent à la santé des riverains par la pollution sonore dont ils sont la cause. Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publiée en 2018, le bruit est le second facteur provoquant le plus de dommages sanitaires après la pollution atmosphérique. L'association Bruitparif quant à elle, évalue à 11 mois la perte d’espérance de vie due aux nuisances sonores. Des dommages sanitaires qui ont un coût social conséquent. L'ADEME (Agence de Transition Ecologique) estime à 147 milliards d’euros le coût de ces pollutions sonores pour la société française.
D’autres solutions pour lutter contre les bruits routiers
Si le gouvernement choisit de lutter contre l’incivisme de certains deux-roues, il existe d’autres mesures pour limiter le bruit routier, comme le précise Bruitparif. Parmi celles-ci : la réduction de vitesse de 20Km/h, la délimitation de zones 30 ou de zones de rencontres, ou encore l'isolation des façades. Pour l’heure, un décret actant le déploiement des radars sonores doit être publié. Une solution qui fera peut-être davantage consensus que le contrôle technique des deux roues, abandonné par Emmanuel Macron en août dernier.
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