Pour "libérer" ces jeunes militantes, Extinction Rebellion a envoyé "12 clés à 12 ministres et députés - symbolisant des mesures phares de la Convention citoyenne" pour le climat, que le gouvernement et la majorité "ont décidé d'enterrer ou presque", a indiqué l'un des membres à l'AFP. Des clés ont ainsi été envoyées à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili ou à celui des Transports Jean-Baptiste Djebbari, afin de critiquer les arbitrages gouvernementaux. En criant "Extinction Rebellion", ces jeunes femmes ont appelé les députés à voter contre le projet de loi climat, jugé trop faible, avant le scrutin en première lecture prévu en fin de journée.
"Aller au rapport de force"
Dans l'assistance d'une vingtaine de personnes place du Palais Bourbon, Cyril Dion, garant de la Convention Citoyenne pour le climat, a déploré les "actions trop mesurées" en matière écologique depuis "50 ans". "Cette loi est une honte, les députés ne veulent pas nous entendre, nous sommes obligés d'aller au rapport de force", a dénoncé Elodie Nace, porte-parole du mouvement Alternatiba. Pour la Confédération paysanne, Jean-François Périgné a fustigé une "loi inutile". William Aucant, membre de la Convention citoyenne pour le climat, était présent, tout comme le député écologiste Matthieu Orphelin (non inscrit) ou le LFI Ugo Bernalicis.
Dans l'hémicycle, Adrien Quatennens (LFI) a relayé cette action militante, en reprochant au gouvernement d'avoir "carbonisé" les espoirs de la Convention citoyenne pour le climat, dont les travaux ont inspiré la rédaction du projet de loi. "Douze personnes (onze en réalité, NDLR) se sont attachées, elles représentent douze mesures phares qui ne figurent pas dans votre projet de loi sur le climat, les clés sont à votre disposition. Les détacherez-vous ?", a-t-il lancé au gouvernement.
Barbara Pompili a regretté "des débats stériles" pour "parler du tout ou rien", en matière écologique. "Quand on demande tout, en général on n'a rien. (...) Plutôt que de faire des grandes phrases, avoir des immenses objectifs, qui à la fin se terminent par rien parce qu'ils entraînent une révolte sociale, nous mettons en place des mesures exigeantes. Et en face, à chaque fois il y a un accompagnement qui est prévu", a-t-elle souligné.
Avec AFP.
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