"Si les investissements bas carbone ont dépassé les 110 milliards d'euros en 2024, nous devrons plus que les doubler d'ici 2030", déclare la ministre de la Transition écologique Monique Barbut en préambule de ce rapport, citant l'électrification des véhicules, la décarbonation des systèmes de chauffages et la rénovation énergétique parmi les principaux besoins.
La tendance actuelle ne va pas tout à fait dans ce sens: ces investissements, d'un montant total de 113 milliards en 2024, ont diminué de 3 milliards par rapport à 2023, note le rapport."A l'inverse, les investissement carbonés, encore évalués à 96 milliards d'euros en 2024, devront être divisés par deux d'ici 2030", ajoute la ministre.
"Le financement de la transition écologique appelle encore plus aujourd'hui à une mobilisation collective pour maintenir l'ambition", a souligné le ministère de l'Économie lors d'un "brief" téléphonique, rappelant le "contexte exigeant" lié aux intenses débats parlementaires et aux contraintes budgétaires.
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Le rôle de la Spafte
La Spafte, qui suit la publication du "budget vert" destiné à lister les dépenses gouvernementales favorables ou non à l'environnement, a été mis en place à l'automne dernier dans une logique de "traduire en besoins d'investissements (...) les trajectoires nécessaires à l'atteinte des objectifs" climatiques de la France.
L'État et ses opérateurs consacreront ainsi 48,9 milliards d'euros en 2026 à des actions favorables à la transition écologique.
Elle "vise à choisir les outils les plus efficaces" pour "assurer une transition écologique au service de la souveraineté industrielle et énergétique et en accompagnant les ménages les plus modestes", a souligné lundi le ministère, appelant à un meilleur "ciblage" pour "lever les principaux freins sociaux et économiques à la transition écologique tout en maitrisant le coût pour les finances publiques".
"L'État et ses opérateurs consacreront ainsi 48,9 milliards d'euros en 2026 à des actions favorables à la transition écologique", assure le rapport. Mais "ce n'est pas uniquement un enjeu budgétaire, puisqu'en réalité 80% des investissements en matière de transition écologique sont portés par le secteur privé", souligne le ministère de l'Économie.
Selon le rapport, "le soutien financier de l'État doit être priorisé vers les investissements perçus comme non rentables, ou portés par des ménages ou des entreprises n'ayant pas la capacité financière suffisante pour y faire face".
Avec AFP.