Paris souhaite que chaque agriculteur des 27 pays de l'Union européenne ait "les mêmes" obligations environnementales, dans le cadre de la future politique agricole commune reverdie, qui sera débattue la semaine prochaine à Luxembourg et au Parlement européen.
"Pour la France, le point majeur, c'est de s'assurer qu'il y aura les mêmes obligations environnementales partout en Europe", a indiqué un responsable du ministère français de l'Agriculture à la presse, en amont de deux réunions cruciales la semaine prochaine consacrées à la future Politique agricole commune (PAC), applicable à partir du 1er janvier 2023.
Le conseil des ministres européen de l'Agriculture s'est réunit lundi et ce mardi à Luxembourg pour tenter de trouver une majorité qualifiée sur un ensemble de trois textes cruciaux qui détermineront la prochaine PAC. Le Parlement examine les mêmes textes à partir de mardi.
Verdir l'agriculture européenne
Au centre des discussions et des tensions, figurera le système des "écorégimes" (ou "ecoschemes" en anglais) proposé par la Commission pour verdir l'agriculture européenne en rémunérant les services rendus à l'environnement par les agriculteurs. Ainsi, les 27 doivent trouver une majorité qualifiée autour de leur montant, leur définition et leur objectif. Mais avant même cela, la France souhaite que ce dispositif soit déclaré "obligatoire" pour tous les pays de l'Union, afin "de ne pas créer de distorsion de concurrence d'un pays à l'autre".
Comme l'a illustré la récente affaire des insecticides néonicotinoïdes dans les champs de betteraves à sucre du nord de la France, le verdissement de la production se fait souvent au détriment des rendements, et des coûts de production. La France souhaite donc que tous les pays de l'Union rémunèrent dans les mêmes proportions les services rendus à l'environnement par leurs agriculteurs afin qu'ils soient sur un pied d'égalité intra-européenne.
Selon les sources, le contenu des écorégimes est très différent: certains imaginent des rémunérations pour encourager l'agriculture biologique, d'autres pour financer la couverture végétale des sols toute l'année afin d'augmenter la captation du carbone par les sols, d'autres encore pour financer l'augmentation des volumes de production de protéines végétales afin de supprimer les importations de soja OGM de pays moins disant sur le plan environnemental. "L'idée, c'est d'emmener beaucoup d'agriculteurs d'une manière simple" vers une amélioration de l'environnement tout en continuant de produire de l'alimentation, a indiqué la source.
Avec AFP.
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