Le changement climatique est la "plus grande arnaque jamais menée contre le monde", a affirmé Donald Trump en septembre dernier à la tribune de l’assemblée générale de l'ONU. Depuis sa réélection, le Président des États-Unis ne cesse de minimiser l’importance des sciences du climat. Dans cette optique, le gouvernement américain a annoncé mardi sa volonté de démanteler le Centre national de recherche atmosphérique (NCAR) de Boulder, au Colorado.
La raison est simple : les travaux de ce centre, expert sur les enjeux du réchauffement climatique, sont trop angoissants. Le directeur du bureau du Budget de la Maison-Blanche, Russ Vought écrit sur un post X : "Ce centre est l’une des principales sources d’alarmisme climatique aux États-Unis. Un examen approfondi est en cours et toutes les activités essentielles, comme la recherche météorologique, seront transférées vers une autre entité ou un autre site", ajoute-t-il.
The National Science Foundation will be breaking up the National Center for Atmospheric Research (NCAR) in Boulder, Colorado. This facility is one of the largest sources of climate alarmism in the country. A comprehensive review is underway & any vital activities such as weather…
— Russ Vought (@russvought) December 17, 2025
"Une perte majeure" pour la science
Fondé en 1960, le NCAR est l’un des centres de recherche climatique les plus reconnus du monde. Plusieurs laboratoires prestigieux le composent et plus de 800 personnes y travaillent. Son rôle est de fournir des données sur la prévention des feux de forêt, les cyclones tropicaux ou encore sur la qualité de l’air. Son démantèlement pose question puisque ces activités sont essentielles à l’anticipation de phénomènes météorologiques extrêmes.
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Kevin Trenberth, ancien chercheur au NCAR et professeur de physique à l’Université d’Auckland, a fait part de son inquiétude dans les colonnes du Washington Post : son démantèlement constituerait "une perte majeure pour la recherche scientifique". L’importance de ces centres de recherche n’est donc pas à prouver alors que le réchauffement climatique dégrade notre environnement.
Dans un communiqué, le gouverneur démocrate du Colorado explique que son État n’a pas été prévenu officiellement de la décision. "Si cela se confirme, la sécurité publique est menacée et la science est attaquée", estime-t-il. Cette dynamique climatosceptique a un fort impact sur les sciences du climat aux États-Unis. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, de nombreux sites gouvernementaux ont été fermés en raison de la présence de données climatiques et météorologiques.