©LUDOVIC MARIN / AFP
Politique

Climat dans la Constitution: les députés adoptent une nouvelle formulation

L'Assemblée nationale a adopté mardi en deuxième lecture le projet de révision constitutionnelle sur le climat, en modifiant à la marge sa formulation, ce que la majorité promeut comme un pas en direction du Sénat à majorité de droite.

331 députés ont voté en faveur du texte, 104 contre et 35 se sont abstenus. Emmanuel Macron souhaite un référendum sur le sujet, ce qui nécessite au préalable l'accord des députés et sénateurs sur le même texte. En commission puis en séance lundi, lors de la deuxième lecture, les députés ont choisi de graver à l'article 1er de la Loi fondamentale que la République française "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique".

Suivant les préconisations de la Convention citoyenne sur le climat (CCC), l'exécutif souhaitait inscrire la même formule à un mot près: "lutte" et non simplement "agit" contre le dérèglement climatique. La majorité sénatoriale de droite s'était elle prononcée pour une formulation selon laquelle la France "préserve l'environnement ainsi que la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l'environnement de 2004".

"Une fausse ouverture"

"Nous entendons le travail parlementaire", en remplaçant le "verbe +lutter+ par le verbe +agir+", a exposé le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. C'est "un pas conséquent vers nos collègues sénateurs vers le chemin du référendum", a assuré le rapporteur Pieyre-Alexandre Anglade (LREM). Mais Julien Aubert (LR) a dénoncé "une fausse ouverture", "fragile juridiquement et intenable politiquement". Pour l'élu du Vaucluse, les modifications ne devraient pas satisfaire la Haute Assemblée. "La révision constitutionnelle c'est comme le tango, ça se danse à deux", a lancé M. Aubert.

"On ne peut pas nous reprocher d'être trop rigide et nous reprocher de faire un pas. Moi je ne suis pas la Carlos Gardel (figure du tango au XXe siècle) de la modification constitutionnelle", lui a répondu le garde des Sceaux. Mathilde Panot (LFI) a fustigé "un texte (qui) n'est qu'une simple perte de temps": "Vous gribouillez une nouvelle fois la Constitution". La socialiste Cécile Untermaier s'est inquiétée d'une "instrumentalisation de nos assemblées à des fins politiciennes" alors qu'un hypothétique référendum est perçu par les oppositions comme un "coup politique" du chef de l'Etat.

Le projet de révision reviendra au Sénat le 5 juillet en séance. "Nous appelons (les sénateurs) à prendre leurs responsabilités face à l'urgence climatique", plaide le patron des députés LREM Christophe Castaner.

Avec AFP. 

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide pratique « Slow Life : mode d’emploi pour ralentir »

Au sommaire : tout pour entreprendre un passage à une vie plus douce et apprendre à ralentir dans tous les domaines du quotidien.

Pour en savoir plus et commander votre guide, c’est par ici.

#TousActeurs