Exploitation agricole aspergée de pesticides.
©Fotokostic/Shutterstock
Politique

Réduction des pesticides : 30 millions d'euros pour aider les agriculteurs à investir

Une enveloppe de 30 millions d'euros a été débloquée pour aider les agriculteurs à s'équiper en matériels destinés à réduire l'usage de produits phytosanitaires et les nuisances pour les riverains, rapporte mercredi l'organisme FranceAgriMer.

Réduire le recours aux pesticides, c'est l'objectif lancé par le programme d'aide accordé aux agriculteurs. Pour l'atteindre, un plan d'aide qui s'élève à 30 millions d'euros a été débloqué et est déjà "opérationnel", pour accompagner les agriculteurs dans leurs démarches d'équipements en matériels destinés à réduire l'usage de produits phytosanitaires et les nuisances pour les riverains, a rapporté mercredi, l'organisme FranceAgriMer. Dans un communiqué, l'organisme précise que "L'État accompagnera ainsi l'achat des pulvérisateurs les plus performants et de certains équipements alternatifs à l'utilisation de produits phytosanitaires".

Ce programme a "pour objectif d'aider les investissements permettant de réduire ou de substituer l'usage de produits phytosanitaires en vue de préserver l'environnement", souligne FranceAgriMer dans un communiqué.

La liste des investissements éligibles a été publiée le 9 juillet au bulletin officiel du ministère de l'Agriculture.

Renforcer la protection des riverains

Les matériels en question doivent en particulier permettre de limiter la "dérive", c'est-à-dire le dépôt de produits en dehors des zones de traitement, sous l'effet du vent notamment.

Lors de l'annonce de cette aide, en mai 2020, le ministère de l'Agriculture avait souligné qu'elle s'inscrivait "en cohérence avec le nouveau dispositif mis en oeuvre au 1er janvier 2020 pour renforcer la protection des riverains lors de l'utilisation des produits phytosanitaires": les zones de non traitement (ZNT) aux pesticides.

Ainsi, l'Etat a fixé des distances minimales pour l'utilisation de pesticides près des habitations : cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales, dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes, 20 mètres pour les produits "les plus dangereux", qui représentent environ 0,3% des substances actives utilisées.

Toutefois, des dérogations sont possibles en cas d'utilisation d'"un matériel homologué réduisant la dérive de pulvérisation", selon le ministère. Et les distances minimales peuvent également être raccourcies dans le cadre de chartes locales dites "de bon voisinage", entre agriculteurs et riverains.

Par ailleurs, des ONG de défense de l'environnement estiment que ces mesures ne sont pas assez protectrices pour les agriculteurs, les riverains, la ressource en eau et la biodiversité.

Avec AFP.

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre  guide pratique «  La mode éthique dans nos dressings  ». 

Au sommaire :  interviews, quiz, conseils et astuces… 68 pages de solutions pour  se  mettre à la mode éthique !

Pour en savoir plus  et commander votre guide,  c’est par ici. 

Merci ! #TousActeurs.