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INFO PARTENAIRE

Promesse d’octobre

En Europe, le climat des affaires s’est amélioré sensiblement en octobre. Pour confirmer la tendance, une reprise de la demande domestique doit se matérialiser malgré les obstacles, ce qui nous semble possible.  

Malgré une année boursière très positive, le climat des affaires est demeuré atone en Europe au cours des trois premiers trimestres. En octobre, cependant, les enquêtes de conjoncture témoignent d’une orientation plus encourageante. L’indice de sentiment économique compilé par Eurostat atteint son plus haut depuis 30 mois, et le PMI composite de S&P global accélère à 52,5 (graphique 1).   

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La baisse des incertitudes commerciales a probablement participé à l’amélioration du climat, l’accord sino-américain de Busan parachevant le processus d’apaisement du stress lié à la guerre commerciale de Donald Trump. La stabilisation du taux de change euro/dollar a probablement aussi aidé.  

Mais une amélioration durable du climat des affaires et de la croissance en Europe ne pourra passer que par la demande domestique. La hausse du pouvoir d’achat permise par la désinflation est un des vecteurs de cette reprise, mais il semble pour le moment insuffisant. Les perspectives sont limitées par la consolidation budgétaire à l’œuvre dans certains grands pays comme le Royaume-Uni, la France et même, plus modérément l’Italie. Quant à la BCE, elle a stoppé son processus de baisse des taux. Deux dynamiques importantes permettent pourtant de garder une vision constructive.    

La demande domestique européenne sera d’abord soutenue par des politiques budgétaires enfin déverrouillée dans la plupart des pays du nord de l’Europe, où les marges de manœuvre sont importantes (graphique 2).  

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On sait déjà que l’Allemagne s’apprête à produire une forte impulsion sur la défense et les infrastructures civiles, dont les réseaux ferrés et routiers, à partir du quatrième trimestre 2025, c’est-à-dire maintenant. Trois autres pays à faible dette publique – les Pays-Bas, la Suède et le Danemark, soit, à eux trois, la moitié du PIB allemand – sont aussi sur la voie de l’expansion fiscale. Le budget suédois 2026 prévoit des baisses d’impôts pour les ménages et les entreprises pour 1,2% du PIB. La croissance du PIB suédois devrait donc dépasser nettement les 2% l’année prochaine. Quant aux Pays-Bas, ils devraient poursuivre l’impulsion budgétaire de 2025 et accepter un déficit de 3% du PIB pour financer les dépenses de défense et d’autres mesures en faveur des ménages, à finalier par le futur gouvernement. Enfin, le Danemark bénéficie d’un fort surplus budgétaire qu’il s’apprête à utiliser en 2026 pour investir, en particulier dans la défense, et pour baisser significativement les impôts.   

Malgré le statu quo de la BCE et les incertitudes politiques en France, les conditions financières domestiques restent relativement favorables. Hors France, les spreads souverains, un des baromètres clefs de la santé financière de la zone euro, ont continué à se détendre (graphique 3) à la faveur de la remonté des ratings des pays du Sud par les agences de notations. La zone euro atteint ainsi son meilleur niveau de convergence depuis 2008. 

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Cette dynamique d’intégration de la zone euro se retrouve aussi dans le système bancaire, chaque banque n’hésitant plus à prendre des engagements dans les autres pays de la zone euro. Les derniers chiffres montrent par ailleurs que le cycle du crédit bancaire et non bancaire (obligations d’entreprise) est bien engagé, avec des taux de croissance légèrement au-dessus de 2% dans les deux cas. La BCE, enfin, fait évoluer son discours dans le sens de la réactivité, montrant qu’elle tient à maintenir cette dynamique, et qu’elle interviendra si elle est menacée. Hors de la zone euro, au Royaume-Uni, le consensus s’attend désormais à une baisse des taux de la Banque d’Angleterre en décembre.  

Dans nos fonds européens flexibles, nous demeurons investis en actions, avec une surpondération des thèmes domestiques. Nous couvrons cependant une partie des portefeuilles par des options sur indice Euro Stoxx 50 afin de limiter l’impact de la volatilité créée par les craintes de bulles sur le thème mondial de l’intelligence artificielle. 

Nos taux d'exposition sont les suivants :

Contenu rédigé par Dorval AM.