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INFO PARTENAIRE

La remontée des prix du pétrole affecte peu la zone euro

La récente remontée des prix du pétrole, alimentée par les tensions entre Israël et l’Iran, ajoute un nouvel élément d'incertitude aux perspectives économiques estivales. Toutefois, pour l’Europe, cet impact reste modéré, principalement grâce à l’appréciation de l’euro face au dollar, qui atténue la hausse des prix en devise locale.

Après le soulagement provoqué par la désescalade commerciale depuis le 10 avril – qui a mené l’indice MSCI Monde en dollars à un nouveau plus haut le 12 juin (graphique 1) – les investisseurs s’interrogent sur la prochaine phase. L’été 2025 s’annonce passionnant avec des risques macroéconomiques à la hausse et à la baisse, en fonction des statistiques américaines – pour le moment rassurantes – et de la prolongation ou non, et à quelles conditions, des négociations commerciales avec l’Amérique de Trump.

Certes, la perception du risque lié à la guerre commerciale semble s’être estompée, reléguée au second plan par de nombreux investisseurs. Pourtant, ce sujet continue de peser sur certains segments de marché. En Europe, les actions des secteurs les plus exposés aux tensions commerciales — luxe, automobile, consommation, industrie — accusent toujours un net retard (graphique 2). Si d’autres facteurs expliquent aussi leur sous-performance, la guerre commerciale contribue à entretenir une prime de risque substantielle. L’administration Trump, particulièrement agacée par l’inertie tatillonne de la Commission européenne, pourrait en effet renflammer le dossier à tout moment. Inversement, une accalmie perçue comme suffisamment durable redonnerait de l’élan à ces valeurs.

Parmi les facteurs à surveiller cet été, la résurgence des tensions géopolitiques au Moyen-Orient depuis le 12 juin soulève de nouvelles interrogations, notamment en matière d’inflation. Reste à savoir jusqu’où iront ces tensions et combien de temps elles dureront. Ce qui est certain, c’est qu’elles interviennent dans un contexte de reprise de la production pétrolière par l’Arabie saoudite et d'autres membres de l’OPEP, ce qui pourrait limiter l’envolée des prix. En outre, la tendance à la baisse du dollar joue un rôle stabilisateur pour de nombreux pays consommateurs, dont ceux de la zone euro. Exprimé en euro, le prix du Brent reste en effet nettement inférieur à son niveau du début d’année (graphique 3). À ce stade des tensions, ni les investisseurs ni la Banque centrale européenne n’ont de raison d’être particulièrement préoccupés.

Dans ce contexte, la structure de nos portefeuilles flexibles et diversifiés, tant européens que globaux, demeure inchangée.

Contenu rédigé par Dorval AM.