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La Fed s’apprête à prendre le relais de la BCE

Alors que la BCE paraît vouloir entériner la fin de son cycle de baisse des taux, la Fed s’apprête à prendre le relais dès le 17 septembre. Les pressions politiques qui pèsent sur la Banque centrale américaine suscitent certes une certaine méfiance, mais les arguments en faveur d’une baisse des taux semblent assez solides.

Dans un contexte marqué par les attaques répétées de Donald Trump sur la Réserve fédérale américaine, celle-ci devrait annoncer le 17 septembre prochain la reprise du mouvement de baisse des taux interrompu depuis décembre 2024. Lors du symposium de Jackson Hole en aout, Jerome Powell avait préparé le terrain, évoquant une « modification de l’équilibre des risques » lié au ralentissement du marché du travail. Quant au surcroit d’inflation causé par la hausse des droits de douane, il ne semble pas se diffuser de manière large, notamment grâce à la désinflation salariale (graphique 1). La situation est à cet égard très différente de celle qui avait vu l’inflation flamber lors de la réouverture post-Covid.

Le dernier rapport sur l’emploi du mois d’aout confirme ce diagnostic. Les créations nettes d’emplois privés ont de nouveau ralenti (+38K après +77K en juillet), le taux de chômage remonte à 4,3%, et le taux de sous-emploi atteint 8,1% (graphique 2). Les salaires horaires poursuivent leur modération, à +3,7% sur un an, au plus bas dans ce cycle.

Avec des taux directeurs assez restrictifs – 4,3%, contre environ 3% pour le taux jugé « neutre » par les membres de la Fed – la marge de manœuvre de la Banque centrale américaine est importante. Les marchés anticipent une première baisse des taux d’au moins 25 points de base le 17 septembre, suivie d’une série d’ajustements qui ramènerait le taux de la Fed légèrement au-dessus de 3% d’ici mars 2026 (graphique 3).

Après avoir passé son tour depuis décembre 2024, la Fed prolongera donc le mouvement d’assouplissement monétaire engagé dans la plupart des pays développés (hors Japon) depuis le milieu de l’année dernière. C’est un signal important au moment même où la BCE, jusqu’ici leader du cycle de baisse des taux, confirme son message de pause. La détente monétaire dans les pays développés reste un des piliers de la hausse des marchés des actions depuis plusieurs trimestres.

Dans ce contexte, nous maintenons nos allocations inchangées. Nous demeurons investis sur les actions tout en gérant les risques politiques – dont la question française – grâce à des couvertures optionnelles sur indices.

Contenu rédigé par Dorval AM.