Maëlle Caravaca, Présidente En Privé.
Partenaires

"En privé" : le conseil en gestion de patrimoine nouvelle génération

Lancé en nombre 2019, le cabinet de conseil en gestion de patrimoine "En Privé" donne la priorité à l’investissement responsable, partageant ainsi des convictions et de l’engagement à travers son "Conseil For Good".

Chaque année, le même refrain. Si les Français sont désormais une majorité à déclarer accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placement, encore rares sont ceux ayant déjà investi dans des fonds ISR. "Aujourd’hui, les citoyens sont conscients qu’ils "votent" pour l’environnement en fonction de leur choix de consommation : quand ils mangent, quand ils s’habillent et même quand ils nettoient leur maison", constate Maëlle Caravaca, fondatrice du cabinet de conseil en gestion de patrimoine "En privé". "Mais au niveau de leurs placements, ils ne savent pas encore forcément qu’ils ont aussi la possibilité de générer un impact positif ; l’ISR est un levier majeur du changement".

Et pour cause, poursuit celle qui a décidé de lancer son cabinet indépendant avec une forte conviction autour de l’investissement responsable après dix années passées au sein de plateformes de distribution de solutions patrimoniales : "Ce n’est pas nécessairement dû à de l’insouciance de la part des épargnants, mais plutôt à un manque de sensibilisation, car ces sujets restent encore souvent à la marge dans les préoccupations des conseillers en gestion de patrimoine". Ainsi, ce défaut de promotion et d’information de la part des CGP est-il régulièrement mis en lumière dans les différents sondages menés sur le sujet, seulement 6 % des Français interrogés s’étant par exemple vus proposer des produits responsables de la part de leurs établissements financiers en 2019.

Comment l’expliquer ? "Les CGP portent une grande responsabilité dans la diffusion d’une information de qualité autour de l’ISR, analyse Maëlle Caravaca. Malheureusement, aujourd’hui ce n’est pas encore le cas et je pense qu’il s’agit d’un problème générationnel, l’âge moyen des conseillers en France étant d’à peu près 50 ans, la génération des Boomers. Les cabinets les plus jeunes vont sûrement être plus sensibles à ces questions".

D’autant qu’à côté, certaines idées persistantes autour de l’ISR peuvent également constituer un frein à sa diffusion auprès des particuliers, à commencer par une supposée sous-performance par rapport aux équivalents traditionnels. "Il y a encore cette fausse croyance que l’ISR fait dans le social et la philanthropie et que l’on sacrifie la performance. C’était peut-être le cas il y a 15 ans au démarrage de certains fonds, mais aujourd’hui la réalité est bien différente", assure-t-elle. Au contraire même, "aujourd’hui les entreprises responsables réalisent de meilleures performances que les business traditionnels, et la crise sanitaire est également venue démontrer une meilleure résilience des fonds ISR dans les scénarii de baisse, notamment parce que le filtre ESG permet d’avoir une approche holistique et une analyse plus juste des risques, en complément de l’analyse conventionnelle financière".

C’est partant de ce constat et en accord avec ses convictions personnelles que Maëlle Caravaca a créé en novembre 2019 "En privé" avec, au-delà de toute l’expertise et des prestations proposées par un cabinet classique, une priorité donnée à l’investissement responsable. "Cela représente un biais différenciant d’une part, et je suis convaincue d’autre part qu’il ne s’agit pas d’une mode mais que des changements profonds vont arriver. J’avais envie de participer à cette transition vers une Finance plus verte et éthique en proposant aux particuliers des solutions économiquement performantes, socialement inclusives et écologiquement durables."

Je pense que le marché va naturellement sanctionner les business peu responsables, notamment parce que le consommateur est de plus en plus sensible à la réputation des entreprises sur des paramètres sociaux et écologiques. Il va donc faire des choix plus éclairés.

Pour ce faire, Maëlle Caravaca a construit une offre large articulée autour de toutes les formes de l’investissement responsable, tout en sélectionnant avec soin les fonds proposés à ses clients : "J’appose mon propre filtre en regardant les stratégies ISR menées par les acteurs de la gestion : est-il engagé de longue date dans ces process ? Quel type d’entreprise avons-nous envie de soutenir ? Cela permet notamment d’aller sur le private equity, où il n’existe pas de label, ou sur de l’immobilier collectif qui voit ses pratiques évoluées,
avec la création d’un label ISR immobilier".

Les acteurs BtoB ont une carte à jouer : s’ils veulent attirer de nouveaux cabinets, ils ont tout intérêt à élargir leur offre verte.

Pour compléter sa démarche responsable et solidaire, "En privé" est également devenu membre du collectif 1% for the Planet, qui réunit plus de 600 entreprises en France ayant choisi de reverser 1 % de leur chiffre d’affaires annuel au profit d’associations de préservation de l’environnement. "Je me suis dit que la première personne qui devait montrer l’exemple, c’était moi, et c’est une autre manière de contribuer au développement durable et de développer la RSE au sein du cabinet". En parallèle, elle prend l’initiative auprès d’Ecotree de planter 1 arbre à chaque tranche de 100 nouveaux abonnés sur son compte Instagram @enpriveconseil, pour compenser son empreinte carbone.

Un positionnement qui semble convaincre, puisque le cabinet compte déjà une vingtaine de clients après quelques mois d’existence. "Parmi eux, on trouve des profils déjà très convaincus et qui veulent poursuivre sur cette voie, décrypte Maëlle Caravaca. Mais aussi des clients qui ne s’intéressaient pas du tout au sujet et qui ne l’intégraient pas à leurs démarches d’investissements, et qui l’ont découvert à travers les informations que j’ai pu leur donner. Finalement, ils ont adhéré : à performances égales et avec de la pédagogie, le choix leur paraît évident".

Dans les années à venir, il n’y aura pas de performance financière sans créer de la valeur sociale et environnementale. Ce sont des critères qui vont de plus en plus être imbriqués, et certains secteurs devront se réinventer. Dans ce contexte, la finance a un rôle déterminant à jouer pour générer à la fois un retour sur investissement et un retour sur environnement.

Retrouvez l'intégralité d'Investir Durable #7, le magazine de la finance durable. 

 

Retrouvez la version en ligne d'Investir Durable #7