eko pramono (Pixabay)
En bref

Les obligations vertes ont plus que doublé dans les pays émergents en 2021

Selon un rapport d’Amundi et de l’IFC paru vendredi 10 juin, le volume d’émissions des obligations vertes dans les pays émergents a atteint 95 milliards dollars en 2021.

Amundi et l’IFC ont dévoilé un nouveau rapport sur les obligations vertes émises dans les marchés émergents et les économies en développement en 2021. Un marché qui, selon l’étude, a "fortement rebondi", puisqu’en une année, le volume d’émissions est passé de 41 milliards de dollars à 95 milliards dollars. 

Au total, 35 pays émergeants et en développement ont émis des obligations vertes au cours de l’année 2021, dont sept pour lesquels il s’agissait d’une première, à savoir le Guatemala, le Pakistan, la Serbie, la Slovaquie, le Bangladesh, la République dominicaine et la Côte d’Ivoire. Dans le même temps, la Chine reste de son côté le plus gros émetteur d’obligations vertes, avec 59 milliards de dollars émis en 2021, soit 63 % du total mondial.

Un marché en expansion

Le rapport estime que les émissions d’obligations vertes émises dans les marchés émergents et les économies en développement pourraient atteindre 150 milliards de dollars d’ici 2023. Il ajoute que "parallèlement à ce fort intérêt pour les obligations vertes, qui sont affectées à des projets environnementaux, 2021 a également vu un élan pour d'autres types d'obligations liées à des investissements sociaux et durables dans ces pays." En 2021, les émissions d’obligations sociales, d’obligations durables et d’obligations liées à des objectifs de durabilité sont évaluées à 64 milliards de dollars.

"Pour de nombreuses économies émergentes, les obligations vertes et autres instruments financiers novateurs destinés à des projets sociaux et durables deviennent une source de financement de plus en plus importante", explique Susan Lund, vice-présidente du développement du secteur privé et de l’économie à l’IFC. "Comme le montre ce rapport, la dynamique d’émission a repris très fortement après une année 2020 difficile et l’intérêt des investisseurs, tant nationaux qu’internationaux, reste fort."