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En bref

Le désinvestissement des énergies fossiles passe un nouveau cap

Elles sont désormais 1000 institutions, pesant près de 7000 milliards d'euros d'actifs, à s'être engagées à désinvestir des énergies fossiles, selon l'ONG 350.org.   

Alors que la COP24 rentre aujourd'hui dans sa dernière ligne droite et que des doutes subsistent sur la capacité des Etats à trouver un consensus sur les modalités d'application de l'accord de Paris, une "étape majeure" a été franchie du côté des investisseurs, a annoncé jeudi 350.org. Selon l'ONG, elles sont désormais 1000 institutions, allant des universités aux banques, en passant par des fonds souverains, à s'être engagées à amorcer des désinvestissements dans le secteur des énergies fossiles

"Lorsque ce mouvement a vu le jour en 2012, nous voulions catalyser un changement véritablement mondial dans l'attitude du public envers l'industrie des combustibles fossiles et la volonté de la population de défier les institutions qui le financent", a déclaré l'ONG dans un communiqué, saluant "la portée et l’impact de ce nouveau mouvement mondial", qui représente désormais quelque 7000 milliards d'euros d'actifs, contre un peu plus de 40 milliards fin 2014. 

Finalement, c'est la Caisse des Dépôts et Consignations qui, en annonçant le 28 novembre la fin des investissements dans les entreprises dont l’exposition de l’activité au charbon dépasse 10 % du chiffre d’affaires, est devenue la 1000e institution à franchir le cap, salue le document. "L’impulsion est venue d'un mouvement populaire, des gens ordinaires sur chaque continent poussant leurs institutions locales à prendre position contre l'industrie des combustibles fossiles et à agir pour un monde alimenté à 100% par des énergies renouvelables. Dans le monde financier, le désinvestissement a lui aussi pris son élan. Gestionnaires de fonds et sociétés fiduciaires sont de plus en plus conscients des risques de dégradation du climat et décident de leur propre accord de désinvestir des industries moralement discutables et financièrement risquées", explique 350.org.