Une consultation est ouverte jusqu'au 31 mai 2023 pour recueillir les observations sur les évolutions proposées par le comité du label ISR.
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En bref

84 % des épargnants affirment que "la crise sanitaire n’a pas renforcé leur intérêt pour l’ISR"

Selon une étude de La Banque Postale et Cashbee, 63 % des épargnants affirment ne jamais avoir entendu parler des produits ISR.

La Banque Postale et Cashbee ont dévoilé la 2ème édition du Baromètre de l’épargne responsable il y a quelques jours. Établissant "un état des lieux de la relation des Français avec la finance responsable", l’étude réalisée auprès d’un échantillon de 1052 personnes révèle que "les dimensions responsables (environnement, solidarité, social) sont moins prises en compte par les épargnants en matière de placements financiers par rapport à 2021", avec une baisse de 5 %.

Si les épargnants "digitaux" adhèrent davantage à l’épargne responsable que les épargnants "traditionnels", l’étude met en avant "un manque évident de notoriété et d’intérêt pour les placements responsables". Elle révèle que près de 2 Français sur 3 ne connaissent pas la notion d’épargne responsable, et que 84 % des épargnants affirment que "la crise sanitaire n’a pas renforcé leur intérêt pour l’ISR".

Une "méfiance" des produits ISR

Comme en 2021, 63 % des sondés déclarent ne jamais avoir entendu parler des produits ISR. Ils sont, en outre, 39 % à penser qu’il est impossible de mesurer "le véritable impact d’un placement ISR", et 16 % à estimer que le rendement financier d’un placement ISR est inférieur à celui d’un placement traditionnel. Une "méfiance" qui s’explique, selon le communiqué, par "le manque d’information et de connaissance" vis-à-vis de ce type d’investissement.

"La deuxième vague du baromètre de l’épargne responsable montre peu de progression en termes de détention de ces produits par les épargnants 'grand public'" souligne Philippe Aurain, Directeur des Etudes Économiques de La Banque Postale. "Le contexte particulier post covid et inflationniste a sûrement joué un rôle dans la hiérarchisation des priorités et amplifié le souhait de sécurisation avant tout. Au regard des enjeux de société associés à ce type d’épargne, les banques ont une responsabilité particulière dans l’effort de pédagogie et de simplification de l’offre qui pourrait faciliter à l’avenir une plus large détention de ces produits."