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Français et investissements durables: un appétit renforcé pendant la crise

Selon la dernière édition de l’enquête de Schroders "Global Investor Study", les investisseurs français sont une majorité à déclarer accorder plus d’importance à la durabilité aujourd’hui qu’avant la crise.

La crise de la Covid-19 aura constitué une occasion, pour de nombreux Français, de méditer sur leurs habitudes en matière de consommation, révélait encore il y a quelques semaines les résultats d'une étude menée par l’agence Babel et l’Institut BVA. Selon cette dernière, ils seraient aujourd’hui 66 % à déclarer s’interroger davantage sur la qualité de leur alimentation, 63 % sur la provenance de leurs achats ou encore 68 % sur les conséquences des activités humaines sur l’environnement. Plus de la moitié d’entre eux disent d’ailleurs s’être laissé tenter par de nouvelles marques "plus saines ou responsables".

Mais cette remise en question a-t-elle également touché les investisseurs particuliers ? Alors que la pandémie a durement impacté les marchés au cours du premier semestre 2020, on aurait pu craindre un ralentissement de la dynamique autour de la finance responsable, voire un désintérêt de certains investisseurs vis-à-vis des fonds intégrant des critères de durabilité au profit de produits plus classiques, parfois perçus comme plus sûrs.

Pourtant il n’en est rien, à en croire l’édition 2021 de l’enquête annuelle "Global Investor Study" réalisée par Schroders et menée auprès de près de 24 000 investisseurs dans 33 pays à travers le monde.

Au contraire même, selon l’étude, ils sont une majorité d’investisseurs français* à déclarer accorder plus d’importance à la durabilité aujourd’hui qu’avant la crise. Dans le détail, 51 % d’entre eux révèlent que les questions environnementales sont désormais plus importantes qu’avant la pandémie, et 41 % considèrent qu’elles sont aussi importantes. Sur les enjeux sociaux, ces chiffres s’élèvent respectivement à 51 % et 38 %. 53 % des sondés seraient même favorables à l’idée d’investir dans un portefeuille composé uniquement de fonds durables (à niveau de risque et de diversification égal).

Autre signal positif, de plus en plus de Français (51 %, contre 48 % en 2020) sont avant tout séduits par l’impact potentiel de ces fonds sur l’environnement, quand 33 % s’y intéressent en premier lieu parce qu’ils sont susceptibles d’offrir des rendements supérieurs. D’ailleurs, la performance de ces produits reste l’une des grandes interrogations pour une partie des investisseurs, et "des preuves sur la capacité de l’investissement durable à générer de meilleurs rendements" (52 %) sont considérées comme le facteur le plus susceptible d’inciter ces derniers à accroître leurs investissements durables. Des rapports réguliers montrant l’impact des investissements sur la société seraient également de nature à convaincre les investisseurs d’augmenter leur allocation verte. 

Principaux facteurs susceptibles d'inciter les investisseurs à accroître leurs investissements durables

Dernier enseignement, une majorité des sondés seraient prêts à retirer leur argent d’un placement en cas de controverse majeure. Les scandales financiers ou comptables (62 %), ceux liés aux droits de l’homme (61 %), et les catastrophes climatiques (marée noire, fraude aux émissions de carbone…) sont les événements les plus susceptibles de pousser les investisseurs à liquider une position.  

Catastrophes opérationnelles qui amèneraient les investisseurs à liquider leur placement

Ces résultats semblent confirmer l’appétit de Français pour des produits d’investissement plus responsables. En 2020, ils étaient déjà 78 % à déclarer qu’ils n’investiraient pas à l’encontre de leurs convictions personnelles, tandis que 47 % affirmaient investir plus fréquemment dans des fonds durables que dans ceux ne tenant pas compte de facteurs de durabilité. En revanche, l’étude mettait en lumière le manque d’information spontanée de la part de leur conseiller financier.

Selon les derniers chiffres du centre de recherche de Novethic, les encours des 1099 fonds durables accessibles aux épargnants français atteignaient en juin 2021 683 milliards d’euros, soit une progression de 48 % par rapport au début de l’année.

En partenariat avec Schroders.