"Alors que de plus en plus d'assureurs et réassureurs s'engagent contre l'expansion pétro-gazière, les français Axa et Scor ne se sont toujours pas engagés à arrêter la couverture des nouveaux champs gaziers, pourtant incompatibles avec l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré", déplore Reclaim Finance dans un communiqué.
Le premier assureur français Axa est pourtant bien classé parmi un collège de 30 assureurs et réassureurs mondiaux: il arrive au deuxième rang derrière son concurrent allemand Allianz. Dans le détail, sa politique d'exclusion des industries du charbon et des sables bitumineux est saluée mais son refus d'exclure par principe le soutien à l'industrie gazière le fait tomber à la 7e place sur ce critère. Le réassureur Scor est à la traîne: il quitte le Top 10 et se place même 14e sur sur la dimension "pétrole et gaz".
L'assurance est le talon d'Achille de l'industrie des combustibles fossiles et a le pouvoir d'accélérer la transition vers les énergies propres.
L'objectif de l'Accord de Paris en ligne de mire
Le groupe n'a annoncé qu'en mai de cette année qu'il ne couvrirait plus les nouveaux projets de champs pétroliers. "Au stade actuel de la transition énergétique, le gaz fait encore figure d'énergie de transition dans beaucoup d'économies et nous devons accompagner cette transition", précisait alors son directeur général Laurent Rousseau.
"L'assurance est le talon d'Achille de l'industrie des combustibles fossiles et a le pouvoir d'accélérer la transition vers les énergies propres", estime le coordinateur international de Insure our Future Peter Bosshard, cité dans le communiqué. "Toutes les compagnies d'assurance doivent de toute urgence aligner leurs activités sur l'objectif 1,5 degré de l'Accord de Paris et cesser d'assurer les nouveaux projets de charbon, pétrole et gaz", demande-t-il. Parmi les établissements étudiés, 25 disposent désormais d'une politique sur le charbon et 19 disposent d'une politique sur le pétrole et gaz, relève Reclaim Finance.
Avec AFP.