Comme chaque année depuis 2018, l’Observatoire de l’immobilier durable publie son Baromètre de l’Immobilier Responsable. Et pour cette 5ème édition, l‘OID constate que "le niveau d'importance des enjeux ESG pour le secteur de l'immobilier reste stable en 2022 par rapport à 2021".
L’étude a été menée auprès de 63 répondants répartis en quatre typologies : investisseurs institutionnels, sociétés de gestion de portefeuille, sociétés immobilières cotées et promoteurs. Elle révèle que 99 % d’entre eux déclarent posséder une démarche ESG. En outre, ils sont plus de six sur dix à faire vérifier leur démarche par un organisme tiers indépendant, et 55 % à mentionner que leurs équipes de direction ont suivi une formation ESG.
L’importance du volet environnemental
Dans le détail, le pilier environnemental est prioritaire pour les répondants, puisque 93 % d’entre eux fixent "un objectif lié à l’énergie", et 90 % "un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre". Sur le volet social, ils sont 88 % à posséder "au moins un indicateur de suivi sur la Santé et la sécurité des occupants", tandis qu’en matière de gouvernance, ils sont 79 % à posséder "au moins un indicateur de suivi sur les relations avec les parties prenantes".
Le Baromètre précise également que 4 des 15 sociétés de gestion interrogées possèdent "au moins un fonds Règlement SFDR classé article 9". L’ASPIM déclare à ce propos que l’année 2022 a été "particulièrement riche en matière ESG" pour les sociétés de gestion : "les gérants de fonds immobiliers font face à un accroissement des exigences règlementaires en matière de transparence extra-financière, tout en continuant à s’engager dans une démarche volontaire et positive de labellisation ISR de leurs fonds". De leur côté, 7 % des investisseurs institutionnels ont anticipé "le calcul de leurs indicateurs d’alignement pour l’activité 7.7".
Un "tsunami réglementaire"
De manière plus globale, Loïs Moulas, Directeur Général de l’OID, constate que les acteurs de l’immobilier font aujourd’hui face à un "tsunami réglementaire". Il déclare que "si la mesure des impacts et la transparence sont les premiers pas vers un immobilier durable, ceux-ci doivent s'accompagner de définitions claires et précises. Ainsi, les acteurs pourront orienter pleinement leurs efforts vers la transition écologique, sociale et sociétale."