Le quartier d'affaires de La Défense, à Paris.
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Finance durable

Sept entreprises notamment du CAC40 accompagneront les PME dans leur décarbonation

Sept grands groupes, notamment du CAC40, se sont engagés jeudi par une charte à accompagner plusieurs milliers de PME dans leur décarbonation, en présence de la ministre déléguée chargée des PME et du Commerce Olivia Grégoire.

Ces grands comptes - Aéroports de Paris, Bouygues construction, EDF, Engie, Sanofi, Schneider Electric et Thales - entendent accompagner 3 400 PME à l'horizon 2025, un "cap ambitieux", s'est réjouie Mme Grégoire dans un discours au ministère de l'Economie, après la signature de "l'Alliance Pacte PME".

Ce dispositif, qui concerne principalement les partenaires commerciaux des grands groupes, est piloté par l'association Pacte PME, fondée en 2010, qui réunit grandes entreprises, collectivités, ETI et PME. "Les PME représentent un quart des émissions" du secteur de l'industrie en France, a déclaré Olivia Grégoire. Leur "décarbonation permettrait d'éviter 13 millions de tonnes de CO2 par an, une contribution nécessaire à l'atteinte de nos objectifs climatiques", a ajouté la ministre.

Trois parcours ont été définis par Pacte PME : un premier destiné à accompagner les PME "qui n'ont pas commencé leur décarbonation vers (l'établissement d'un) bilan carbone", a détaillé François Perret, directeur général de la structure. Un autre pour celles qui ont déjà établi leur bilan carbone et qui ont besoin désormais de définir un plan d'actions. Un troisième enfin, pour les "10 %" d'entreprises les plus avancées dans ce processus, qui doivent désormais mettre en place des "solutions opérationnelles". "Le démarrage des premiers bilans carbone aura lieu à l'automne 2023", a promis François Perret. "Le soutien financier de mon ministère (à cette initiative) était évident", a affirmé Mme Grégoire.

Contacté par l'AFP, le cabinet de la ministre a indiqué que l'engagement de l'État s'élèverait à 650 000 euros en 2023, précisant que "le reste de l'enveloppe est [subordonné] à la performance de cette première année et aux arbitrages des futurs projets de loi de finances".

François Perret table lui sur une aide de l'État de "1,7 million d'euros sur 3 ans pour financer le fonctionnement de l'Alliance Pacte PME", soit presque la moitié du financement total, qu'il évalue à 3,5 millions d'euros sur cette même période. Le reste sera apporté par les grands groupes, qui participeront eux en dédiant des ressources humaines, soit "un ou plusieurs interlocuteurs pivots par grand groupe" à ce dispositif. "L'idée est d'avoir au moins quinze voire vingt grands groupes à terme du Pacte PME" engagés, a encore révélé le directeur général à l'AFP.

Avec AFP.