Plusieurs ONG appellent à des annulations de dettes de pays dépendants du pétrole.
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Finance durable

Des ONG appellent à des annulations de dettes de pays dépendants du pétrole

Des pays en développement se retrouvent contraints de  produire toujours plus de pétrole et gaz pour rembourser leurs emprunts aux pays riches, affirme lundi une étude d'une coalition d'ONG, appelant à des annulations de dette pour sortir du "piège" des hydrocarbures.

L'Argentine, l'Ouganda, le Mozambique, le Pakistan et d'autres "pourraient se retrouver dans l'incapacité de sortir des carburants fossiles et de mener une transition vers les énergies renouvelables, à moins que ce piège aux carburants fossiles soit corrigé" dénonce la coalition Debt Justice réunissant 35 ONG, dont ActionAid international ou Les amis de la terre.

"Les niveaux élevés de dette sont une barrière importante pour sortir des hydrocarbures pour beaucoup de pays en développement" commente Tess Woolfenden, une responsable de Debt Justice, dans le communiqué.

"Beaucoup se retrouvent coincés dans l'exploitation de carburants fossiles pour générer des revenus et rembourser leurs dettes, pendant qu'en même temps les projets de carburants fossiles ne génèrent souvent pas autant de recettes qu'attendu et peuvent plonger les pays encore plus dans l'endettement. Ce cercle vicieux doit cesser", ajoute-t-elle.

L'Argentine en première ligne

"Par exemple, l'Argentine s'est engagée à faire de la fracturation hydraulique dans le champs d'hydrocarbures de Vaca Muerta en Patagonie du nord" afin de rembourser sa dette et sortir de la crise économique, avec le soutien du FMI, argumente Debt Justice.

Le gouvernement argentin a inauguré début juillet le premier tronçon du gazoduc Nestor Kirchner (GNK) construit depuis le mégagisement d'hydrocarbures non conventionnel de Vaca Muerta(sud-ouest). C'est le chantier d'infrastructure énergétique le plus important dans le pays depuis 40 ans.

Debt Justice demande aux pays développés de procéder à "des annulations de dettes sans conditions économiques" pour dégager des ressources budgétaires afin d'investir dans les secteurs jugés les plus nécessaires, "y compris dans les énergies propres".

Avec AFP.