Un décret fixe pour l’instant le montant maximum du compte à 22 950 euros.
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Finance durable : trois questions à se poser avant d'investir son épargne

Définir ses préférences environnementales et/ou sociales, s’assurer de la fiabilité des produits financiers proposés...zoom avec l’ADEME sur plusieurs étapes clés à ne pas négliger lorsque l’on choisit d’orienter son épargne vers des activités plus durables.  

Elle souffre d’une mauvaise réputation, et pourtant, la finance peut aussi jouer un rôle crucial dans la transition écologique. Comment ? En arrêtant le financement d’activités responsables du changement climatique, comme les énergies fossiles, et en fléchant les investissements vers des activités dites "vertes", c’est-à dire favorables à l’environnement : énergies renouvelables, agroécologie, rénovation thermique des bâtiments... Des aspects sociaux peuvent également être pris en compte : lutte contre la précarité, soutien aux pays en développement, etc. Intégrer des aspects environnementaux et/ou sociaux dans les financements, c’est l’objectif de ce qu’on appelle la "finance durable".  

Investir dans des projets plus vertueux pour l’environnement et les humains, l’idée a de quoi séduire les épargnants soucieux de participer à la construction d’un monde plus soutenable. Peut-on toutefois faire confiance à ces financements estampillés "verts" ? Comment reconnaître les produits financiers qui aideront vraiment des projets utiles ? Pour s’y retrouver et faire les bons choix, il est important de se poser plusieurs questions avant d’investir. Tour d’horizon avec l’ADEME. 

Qu'est-ce que je souhaite soutenir ? 

Dans un premier temps, il est judicieux de faire un point sur les secteurs que l’on souhaite soutenir ou non. Est-ce que je préfère les énergies renouvelables ou la protection de la biodiversité ? L’agro-écologie ou la préservation de l’eau ? A contrario, il peut être intéressant de lister les secteurs et/ou les entreprises que l’on ne souhaite pas soutenir en en discutant avec son conseiller financier (qu’il soit bancaire ou en gestion de patrimoine). 

Depuis août 2022, une nouvelle réglementation l’oblige désormais à évaluer les préférences en matière de durabilité de ses clients, dans le cadre de sa mission de conseil sur les placements financiers et les assurances-vie (hors épargne réglementée type livret A ou LDDS). "L’épargnant peut indiquer s’il souhaite que son argent finance des solutions contre le changement climatique, s’il ne souhaite pas financier l’exploitation du charbon, du tabac ou tout autre secteur en particulier", précise l’ADEME. 

Existe-t-il une offre de produits en adéquation avec mes préférences ? 

L’économie européenne est encore très fortement carbonée, c’est-à-dire qu’elle fonctionne grâce à l’exploitation et à l’utilisation des énergies fossiles. "Moins de 10 % des activités sont considérées comme 'vertes' au sens de la taxonomie européenne", rappelle l’ADEME. Par conséquent, il est possible que l’offre de produits disponible sur le marché ne corresponde pas à toutes nos préférences. Malgré tout, il est important de les exprimer auprès de son conseiller afin qu’il puisse mieux comprendre nos attentes. De cette manière, l’institution financière concernée pourra aussi se rendre compte de la part d’épargnants ayant des préférences environnementales et/ou sociales pour éventuellement faire évoluer son offre. 

Par ailleurs, il est conseillé de prendre le temps de lire la documentation qui sera remise, à savoir le DIC (documents d’informations clés), un document précontractuel remis préalablement à toute souscription ; ainsi que le rapport mensuel qui précise tous les mouvements de fonds. 

Le produit financier proposé bénéficie-t-il d'un label ? 

Comme pour d’autres biens et services, l’apposition d’un label sur un produit financier est un gage de confiance et d’exigence. En France, il existe plusieurs labels qui disposent chacun de leurs propres caractéristiques, garanties (et non garanties) et gouvernance. Parmi eux, le label ISR (Investissement socialement responsable), actuellement en cours de refonte. Généraliste, celui-ci prend en compte des critères extra-financiers, comme le respect de l’environnement, le bien-être des salariés dans l’entreprise ou la bonne gouvernance au sein de cette dernière. Ainsi, "le choix d’un investissement ne sera pas uniquement dicté par des considérations financières de court terme", note l’ADEME. 

Plus spécialisé, le label Greenfin a pour objectif de mobiliser une partie de l’épargne au bénéfice de la transition énergétique et écologique. "Il garantit la qualité verte des fonds d’investissement et a pour particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans les secteurs défavorables à l’environnement (charbon, pétrole...)", détaille l’agence. 

Le label Finansol, quant à lui, a été créé pour distinguer les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne. Il atteste que l’épargne contribue au financement d’activités génératrices d’utilité sociale et environnementale et repose sur des critères d’impact social et de transparence.  

Enfin, le label financement participatif pour la croissance verte est le premier label destiné au financement participatif. "Il garantit la transparence et l’engagement des projets de financement participatif qui concourent à la transition énergétique et écologique dans les territoires et de réorienter ainsi les financements vers une économie bas carbone", indique l’ADEME. 

Envie d’en savoir plus sur la finance durable ? Retrouvez ici le nouveau guide de l’ADEME intitulé "Epargnons l’avenir : la finance durable en 7 questions". 

En partenariat avec l’ADEME.

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