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POLITIQUE

Zones de non-traitement des pesticides : Édouard Philippe devrait s'exprimer courant décembre

Le Premier ministre Edouard Philippe annoncera lui-même, courant décembre, les arbitrages retenus concernant les zones de non-traitement des pesticides et veillera à la bonne application de la loi Alimentation, ont assuré mardi 3 décembre la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA), à l'issue d'un entretien à Matignon. 

"Nous avons obtenu un calendrier sur la question des distorsions et notamment des zones de non-traitement (ZNT, NDLR). Le Premier ministre s'exprimera lui-même dans les prochains jours avec les ministres concernés, pour dire que la science doit passer et que c'est la science qui doit faire référence", a déclaré Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dans la cour de l'hôtel Matignon.

De son côté, Edouard Philippe "a fait part de la volonté du gouvernement de favoriser le dialogue et la concertation par le biais des chartes locales sur l'utilisation des produits phytosanitaires, dans le cadre d'une réglementation fondée sur les recommandations de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire, de l'alimentation et du travail (Anses), selon un communiqué de Matignon.

"Le dispositif réglementaire soumis à la concertation durant l'été sera finalisé et rendu public dans les prochaines semaines", a ajouté Matignon. Le gouvernement a lancé début septembre une consultation publique pour un projet de décret proposant des distances de protection de 5 mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et de 10 mètres pour les cultures hautes, telles que les céréales, s'appuyant sur des recommandations de l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses).

Plus de 50 000 avis

Il a promis de tenir compte des plus de 50 000 avis recueillis lors de cette consultation, avant de publier les textes définitifs pour une entrée en application au 1er janvier 2020.

"La science, toute la science, rien que la science, devra présider aux décisions qui seront prises sur les ZNT", a indiqué Mme Lambert, reprenant les propos énoncés la semaine dernière par le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, lesquels avaient permis de "suspendre" le mouvement des agriculteurs qui bloquaient le périphérique parisien le 27 novembre. "Ce que le ministre de l'Agriculture a affirmé la semaine dernière, nous l'avons entendu à nouveau aujourd'hui dans la bouche du Premier ministre et nous souhaitons que l'expression puisse venir de lui pour présenter les décisions qui seront prises, notamment vis-à-vis des décrets qui sont imminents", a indiqué Mme Lambert. "Un calendrier a été défini pour le mois de décembre et nous suivrons ce calendrier", a ajouté Mme Lambert.

Même méthode pour la bonne application de la loi Alimentation, censée redonner du revenu aux agriculteurs, alors que les négociations annuelles entre distributeurs, industriels et agriculteurs viennent de commencer.

"Le Premier ministre s'est aussi engagé, avec l'ensemble du gouvernement, pour fixer un calendrier pour que ça se passe au mieux et que la loi s'applique partout et que les sanctions soient très fermes", a ainsi déclaré Samuel Vandaele, président des JA. "Les états généraux (de l'alimentation), pourquoi ça ne marche pas ? Parce que les sanctions ne sont pas assez fortes. Là-dessus, le Premier ministre s'est engagé à revoir avec Bercy pour appliquer plus les sanctions, les sanctions sur la fraude, la fraude à l'étiquetage et puis la fraude sur les relations commerciales", a assuré M. Vandaele.

Avec AFP.

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