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le débrief'

Transition écologique : les actus de la semaine du 21 octobre

Fin de la COP27, certification "Haute valeur environnementale", décès liés à la pollution de l'air... Voici tout ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine. 

Fin de la COP27 en demi-teinte

La COP27 a joué les prolongations. Initialement prévue jusqu'au 18 novembre, elle s'est finalement achevée le dimanche 20, au terme de difficiles négociations. Si son président, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, a considéré que "nous avons finalement rempli notre mission", le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a pour sa part regretté : "Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant, et c'est une question à laquelle cette COP n'a pas répondu". Après de nombreux compromis, un texte final a été adopté, appelant à une réduction "rapide" des émissions mais sans ambition nouvelle par rapport à la COP de Glasgow en 2021. Alors que les débats ont été particulièrement tendus autour des questions d'aides financières des pays riches aux pays pauvres pour s'adapter au réchauffement, Emmanuel Macron a proposé un nouveau sommet à Paris pour arbitrer "un nouveau pacte financier", avant la COP28 prévue à Dubaï l'an prochain. 

Un nouveau décret pour réduire le gaspillage alimentaire

Paru vendredi dernier au Journal officiel, un nouveau décret vise à indiquer plus clairement pour les consommateurs, lorsqu'un aliment peut être consommé au-delà de la date inscrite sur l'emballage. En effet, la confusion entre date de durabilité minimale (DDM) et date limite de consommation (DLC) entretient le flou autour des risques de péremption des produits. La DDM, indiquant que l'aliment peut être consommé au-delà sans risque sanitaire, pourra être remplacée par des mentions plus claires telles que "pour une dégustation optimale", "ce produit peut être consommé après cette date"... Ledit décret accompagne la loi AGEC de 2020 et vise à réduire le gaspillage alimentaire

Le coût de la sécheresse de 2022 estimé à au moins 1,9 milliard d'euros

Les dégâts subis par les bâtiments à la suite des épisodes de sécheresse observés en France en 2022 devraient coûter entre 1,9 et 2,8 milliards d'euros, selon une étude de France Assureurs parue lundi. Celle-ci revoit à la hausse les chiffres précédents qui estimaient ces dommages entre 1,6 et 2,4 milliards. 

Des formations sur la transition écologique pour les maires

En marge du congrès de l'Association des maires de France cette semaine, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé que des formations et sessions de sensibilisation seraient proposées aux édiles de France. Celles-ci seront gratuites et lancées "dès le premier trimestre" 2023, avec l'objectif de "regarder territoire par territoire, ce que sont déjà les conséquences du dérèglement climatique et les manières dont on peut prendre des mesures pour les atténuer et s'y adapter". 

Rémunération record des grands patrons du CAC40

Selon un rapport de Proxinvest publié mardi, la rémunération des dirigeants du CAC40 a atteint la somme record de 7,9 millions d'euros en moyenne l'an passé, soit plus de 100 fois celle de leurs salariés. Sur la période 2014-2021, la rémunération moyenne des dirigeants a augmenté de 83,8 %, soit trois fois plus vite que celle des salariés, qui a progressé de 23,9 %.

Agriculture : le label HVE révisé

Le gouvernement a inscrit au Journal officiel de nouveaux critères d'accès pour les exploitants agricoles à la certification "Haute valeur environnementale" (HVE), jugée trop peu exigeante. En effet, le label, contrairement à celui de l'agriculture biologique, n'interdit pas l'usage des pesticides de synthèse. Parmi les changements notables, la suppression de la "voie B", particulièrement contestée par les associations de défense de l'environnement puisqu'elle permettait aux "exploitations des filières à forte valeur ajoutée (viticulture) ou à fort coût de main d'œuvre (maraîchage)" d'obtenir la certification, "sans aucune amélioration de leur performance environnementale", reprochait l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). 

238 000 décès liés à la pollution de l'air en Europe en 2020

D'après une nouvelle étude de l'Agence européenne de l'environnement (AEE), la pollution de l'air a causé la mort de 238 000 personnes au sein de l'Union en 2020, un chiffre en légère hausse par rapport à l'année précédente, qui avait enregistré 231 000 décès. Toutefois, l'AEE estime que les 27 restent sur le bon chemin pour atteindre l'objectif de réduction de 50 % de décès prématurés en 2030 par rapport à 2005. Cette croissance s'explique en effet par la conjoncture cette année-là entre la pandémie de Covid-19 et l'exposition aux particules fines des personnes présentant des comorbidité - telles que des cancers, du diabète...

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