Transition écologique : les actus de la semaine du 1er novembre

Réunion du G20, pré-COP26

Le week-end dernier, avant l'ouverture du grand rendez-vous de la COP26, les 20 Etats les plus riches se sont rassemblés à Rome pour deux jours. Il a été alors question de climat, de relance, de vaccins ou encore d'aide aux pays pauvres... 

Le G20 a d'une part réaffirmé son objectif de tenir l'accord de Paris. Les pays se sont également entendus pour arrêter "d'ici la fin de 2021" toute subvention de nouveaux projets au charbon à l'étranger. Sur le volet de la taxation internationale, un accord a été trouvé, consistant à réaffecter une part de l'impôt sur les bénéfices payés par les multinationales aux pays où elles réalisent leurs activités. Enfin, le G20 s'est aussi engagé à reverser aux pays vulnérables 100 milliards de dollars sur le montant global de 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) émis par le FMI pour affronter la crise causée par la pandémie.

Ouverture de la COP26 : deux semaines de débats internationaux autour du climat

Le grand rendez-vous s'est ouvert à Glasgow ce 31 octobre et doit courir jusqu'au 12 novembre. De cette première semaine de COP26 est déjà né un accord visant à enrayer la déforestation. Une centaine de pays, dont certains pointés du doigt comme le Brésil, ont pris un engagement solennel. L'initiative devrait bénéficier d'un financement public et privé de 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d'euros) sur plusieurs années. Les promesses sont toutefois jugées trop molles par les associations environnementales. 

Autrement, plusieurs Etats ont réhaussé ou réaffirmé leurs engagements climatiques. L'Inde, quatrième émetteur au monde de gaz à effet de serre, s'est fixé comme objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2070. Au Brésil, "nous présentons un objectif climatique plus ambitieux, passant de 43 % à 50 % d'ici 2030" de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et "de neutralité carbone d'ici 2050", a annoncé le ministre de l'Environnement Joaquim Leite dans une allocution vidéo.

Un autre accord a été conclu au deuxième jour du sommet sur les émissions de méthane : là-encore, une centaine d'Etats se sont engagés à les réduire drastiquement à horizon 2030. 

Enfin, 19 pays ont annoncé mettre un terme aux financements de projets d'énergies fossiles à l'étranger sans techniques de capture de carbone, et ce d'ici fin 2022. Parmi les signataires figurent de grands investisseurs comme les Etats-Unis et le Canada.

Un texte pour un secteur numérique plus vert

En France, le Parlement a adopté mardi par un ultime vote une proposition de loi visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique. Porté par le sénateur LR Patrick Chaize, le texte contient différentes mesures visant particulièrement le recyclage et le réemploi des appareils tels que les smartphones, les ordinateurs portables, lesquels seraient responsables de près de 70 % de l'impact du secteur. 

Le climat vu par Thomas Pesquet

Dans une conversation vidéo, le spationaute Thomas Pesquet a décrit au chef de l'Etat Emmanuel Macron, l'état de la planète vue du ciel. 

"Est-ce que vous voyez véritablement les conséquences du dérèglement climatique, des traces tangibles ?", a-t-il questionné. "Malheureusement oui, Monsieur le président. Par le hublot de la Station spatiale on voit distinctement la fragilité de la Terre, une oasis avec des ressources limitées, et les effets néfastes des activités humaines, la pollution des rivières, la pollution atmosphérique".  En apesanteur dans la station, l'astronaute français a également décrit "le triste spectacle des tempêtes tropicales qui s'enchaînent".

Les émissions mondiales repartent de plus belle

Après la parenthèse de 2020, les émissions mondiales de CO2 renouent avec leurs niveaux d'avant crise, d'après une étude du Global Carbon Project parue cette semaine. Après une chute spectaculaire l'an passé, les chercheurs s'attendent à un rebond de 4,9 % cette année, non loin de dépasser le record absolu de 2019. 

La Grande barrière de corail touchée par le blanchissement

En Australie, la Grande barrière de corail est touchée à 98 % par le blanchissement, selon une étude parue jeudi dans la revue Current Biology. 2 % seulement de cet immense écosystème sous-marin a donc échappé au phénomène depuis le premier grand épisode de blanchissement en 1998, année la plus chaude de l'histoire. Ce record a depuis été battu à plusieurs reprises.