A partir du printemps 2025, la consigne sur le verre doit faire son grand retour dans plusieurs régions de France. On vous en dit plus sur cette expérimentation.
En quoi consiste la consigne sur le verre ?
Il s’agit d’un système qui permet de retourner ses bouteilles ou contenants en verre dans un point de collecte après utilisation afin qu’elles soient nettoyées puis remplies à nouveau. L’acheteur verse une somme d’argent au moment de l’achat qui lui est rendue lorsqu’il rapporte le produit vide. Ancrée dans les habitudes des Français et Françaises, la consigne a progressivement disparue à partir des années 1960 et jusque dans les années 1990. En cause : la production de plus en plus accrue d’emballages plastiques à usage unique et l’essor des supermarchés.
Pourquoi fait-elle aujourd’hui son grand retour ?
La raison est avant tout écologique. Le nettoyage de bouteilles en verre plutôt que leur fabrication permet d’économiser des ressources, de l’énergie mais aussi de réduire la quantité de déchets produits.
La consigne représente également un atout économique, notamment pour les collectivités. "Les collectivités peuvent revendre les bouteilles plus chères - car celles-ci ne sont pas cassées, ce qui leur permet de diminuer la taxe d’enlèvement des ordures ménagères", note la Fondation pour la Nature et l’Homme.
Où va-t-elle être expérimentée ?
Le 3 juillet dernier, l’éco-organisme Citeo a indiqué que "dès mai 2025, 16 millions de Français pourront acheter des produits de grande consommation dans des emballages réemployables, dans les grandes surfaces alimentaires de quatre grandes régions de l’ouest et du nord de la France". Sont concernés les Pays de la Loire, la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France.
Les premiers emballages disponibles seront les bouteilles d'un litre à goulot large, contenant des jus de fruits et des soupes. Viendront ensuite les grandes bouteilles ambrées de 75 cl notamment pour la bière, puis les bocaux de conserves, compotes et fromages blancs, avant les bouteilles ambrées de 33 centilitres.
Concernant le montant de la consigne récupérée par les consommateurs, celui-ci devrait s’élever "autour de 20 ou 30 centimes" la bouteille ou le bocal, selon Citeo.
Quel est l’objectif à terme ?
Cette expérimentation s’inscrit dans la démarche ReUse. Impulsée par les éco-organismes Citeo et Adelphe, celle-ci fédère une centaine d’acteurs : des marques, distributeurs, verriers, opérateurs, fédérations ou encore associations. Objectif affiché : "faire émerger un dispositif de réemploi national et mutualisé pour les emballages alimentaires en grandes surfaces".
Pour aller plus loin : "Comment vivre presque sans plastique ?"