40 % d'émissions de CO2 en moins pour les voitures commercialisées à compter de 2030. Voilà l'ambitieux objectif voté par le Parlement européen le 3 octobre (389 voix pour, 239 contre). Un niveau intermédiaire à hauteur de 25 % de réduction d'ici 2025 a également été fixé par les députés. Des niveaux recommandés plus contraignants que ce que propose la Commission européenne (30 % de réduction d'ici 2030). Ces niveaux restent toutefois en-deçà de ce que préconisaient les membres de la commission de l'environnement (réduction de 45 %). En parallèle, le Parlement souhaite que la part de véhicules électriques ou à faibles émissions augmente de 35 % d'ici 2030 et de 20 % d'ici 2025.
Affaire à suivre
Prochaine étape dans le processus de décision de l'Union : le conseil des ministres de l'environnement européens du 9 octobre afin de discuter de la position de chacun des États membres sur la question. Le texte final est attendu pour début 2019 et suivra une négociation entre les trois institutions : Commission, Parlement et Conseil européens.
"S’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, le respect de l’Accord de Paris nécessite des objectifs de court terme plus élevés, en vue d’une réduction des émissions de CO2 des véhicules légers d’au moins 70 % à l’horizon 2030", indique le Réseau Action Climat dans un communiqué du même jour, tout en exhortant le gouvernement français à adopter une position forte. Du côté des constructeurs, le son de cloche n'est pas le même. "Nous sommes particulièrement inquiets des objectifs extrêmement agressifs de réduction des émissions de CO2 et de la mise en place de quotas de vente pour les véhicules électriques que les membres du Parlement européen ont soutenu", a indiqué l'association européenne des constructeurs automobiles qui regroupe notamment les groupes PSA, Renault, Ford, BMW ou Volkswagen.