Environ la moitié du CO2 émis par les hommes ne peut plus être absorbée par la nature.
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Edito

Réchauffement climatique : il est grand temps d’agir !

Vague de chaleur, pics de pollution. Le réchauffement climatique se fait de moins en moins discret. Une nouvelle sonnette d’alarme pour nous inciter à changer nos habitudes ?

Faut-il attendre d’être face au mur pour réagir ? De voir avant de croire que le réchauffement climatique est une réalité ? Des records de température ont été atteints ces dernières semaines dans de nombreuses stations de l’hémisphère nord. En France, cette vague de chaleur – avec des températures allant jusqu’à 37 °C, sévit depuis déjà quelques jours. Un phénomène qui aggrave la pollution à l’ozone qui touche notamment l’Ile-de-France.

Le réchauffement climatique, lié aux activités humaines, est bien la cause de ces températures au-dessus de la normale, a confirmé Jean Jouzel, climatologue et vice-président du GIEC, au micro d’Europe 1. Il a précisé que les risques de canicule iront croissant et qu’en 2050 les températures pourraient atteindre 50 voire 55 °C sur l’est de la France. L’urgence aujourd’hui : respecter les objectifs qui ont été fixés par l’Accord de Paris, rappelle le scientifique. Et pour cela, réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour contenir la hausse des températures en dessous de 2 °C.

La planète n’attendra pas

On le sait depuis longtemps. Alors pourquoi a-t-on tant attendu, et pourquoi met-on autant de temps à changer nos habitudes ? On continue – pour certains d’entre nous – à utiliser notre voiture individuelle quand ce n’est pas nécessaire, à gaspiller de la nourriture, à manger trop de viande – pour rappel, la production d'1 kg de viande émet de 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que celle d’1 kg de céréales (usage des bâtiments, gestion des déjections des animaux, émissions de méthane…). On achète parfois des vêtements à l’empreinte écologique douteuse et en trop grandes quantités.

Et même si nous avons le pouvoir, en tant que citoyens, d’influer sur les politiques et pratiques des Etats et des industriels – principaux pollueurs –, il est grand temps que ces derniers prennent également leurs responsabilités. Nos habitudes doivent changer, et ce dès maintenant. N’attendons pas que le mur s’abatte sur nous pour réaliser que nos activités ont un impact.