Les Français passent en moyenne 16 heures dans leur logement par jour.
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DOSSIER

Quatre conseils pratiques pour respirer un air sain à la maison

ID vous propose, en partenariat avec l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), de plonger dans un dossier spécial "Pollution de l'air". Que faire pour contrer la pollution chez soi ?

Comme ID vous le rappelait il y a peu, la pollution de l'air ne concerne pas que l'extérieur : l'intérieur de nos logements est également touché, et l’air y est d'ailleurs souvent encore plus pollué que l’atmosphère extérieure, confinement oblige ! Cela en raison de certaines de nos activités à la maison : faire le ménage, prendre une douche, cuisiner,  faire brûler de l'encens, utiliser du désodorisant d’intérieur, fumer, bricoler... Ces activités libèrent des polluants chimiques (composés organiques volatils par exemple) et biologiques (allergènes de moisissures ou d’acariens...) dans notre logement. Et ce, sans compter les polluants pouvant être émis par les meubles, les moquettes, les peintures…

Évidemment, si l'on peut se passer de certaines activités comme fumer chez soi ou vaporiser du désodorisant dans ses toilettes, il est plus difficile de renoncer à la cuisine, au ménage, à la douche, et à des travaux de bricolage ! Comment s'assurer alors un air sain à la maison ? Grâce à quelques conseils loin d'être anodins. 

1. L'aération, à ne pas négliger

C'est la base. 10 minutes est le temps d’aération minimum par jour nécessaire pour renouveler l’air intérieur de son logement à toute saison. Cela permet de limiter la concentration des polluants chez soi. On pense particulièrement à ouvrir les fenêtres lorsque l’on fait du ménage ou du bricolage et on les ouvre davantage qu’ailleurs dans la cuisine. Il est aussi important de ne pas boucher les bouches d’aération et de les maintenir propres. Pour que l’air circule partout dans la maison, il faut toujours qu’il y ait un espace de 2 cm sous les portes. En cas de travaux de peinture, de pose de papier peint, de moquette, de parquet, de lino… ou d'installation de nouveaux meubles, on aère beaucoup les pièces rénovées pendant plusieurs jours. 

Si on prépare la chambre de bébé, il est préférable de ne pas faire les travaux quelques jours avant son arrivée mais plusieurs mois avant, le temps de laisser les polluants émis par les peintures, le sol et les nouveaux meubles s’évacuer le plus possible. Aérez très souvent cette chambre pour préserver la santé de votre tout-petit.

Lorsque l'on est équipé d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC), il ne faut pas l’éteindre et il faut vérifier son bon fonctionnement. Facile à faire : en plaçant une feuille de papier toilette devant la bouche d’aspiration, la feuille doit coller à la grille. Si elle n’est pas collée à la grille, c’est que l’aspiration n’est pas suffisante. Pensez aussi à nettoyer souvent la grille qui aspire beaucoup de poussière. Il est recommandé qu’un spécialiste réalise son entretien tous les trois ans.

2. Les produits nocifs, à éviter

Côté produits ménagers, mieux vaut acheter le strict minimum (et privilégier les ingrédients basiques comme le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc, le savon noir, ou les produits porteurs de labels environnementaux). Vous pouvez trouver les produits les moins polluants sur le site de l’ADEME : www.ademe.fr/labels-environnementaux.  À noter qu’il vaut mieux privilégier un nettoyage humide qu’un balayage simple selon l’Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI), pour éviter la remise en suspension des poussières. Une fois encore, on aère toutes les pièces où on a fait le ménage. Parfums d’ambiance, désodorisants chimiques, bougies, encens sont à éviter car ils émettent des polluants. Une maison propre, ça ne sent rien !

Quant aux meubles et à la déco, ceux-ci s’accompagnent de potentielles émissions chimiques. Par exemple, certains meubles émettent des COV et du formaldéhyde provenant notamment des colles utilisées pour leur fabrication. On privilégie les meubles, les peintures, des revêtements de sols… avec un label environnemental. C’est signe qu’ils ne contiennent pas de substances dangereuses pour la santé. Là, encore, le site de l’ADEME vous recommande les meilleurs labels : www.ademe.fr/labels-environnementaux

Bon à savoir :

L’Agence de l’Envionnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) rappelle que l’argument "plantes dépolluantes" n’est pas prouvé scientifiquement notamment "au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations" et du nombre important de plantes qu’il faudrait avoir chez soi pour obtenir un très faible résultat.

3. L'humidité, à évacuer

Bain, douche, cuisine : ces activités produisent beaucoup d’humidité et appellent à une ventilation de notre logement pour éviter la condensation de l’eau sur les murs et les meubles. Côté linge, on le fait sécher idéalement à l’extérieur : si ce n’est pas possible, il faut encore une fois aérer. Si l’on a un sèche-linge, on vérifie qu’il rejette bien l’air à l’extérieur du bâtiment. Il faut veiller à réparer un dégât des eaux ou une fuite d’eau le plus vite possible (et ne pas attendre pour assécher le tout). Si l’on voit apparaître de la moisissure, il faut aussi la nettoyer au plus vite. Celle-ci peut émettre des allergènes et fragiliser le système respiratoire des personnes sensibles. Une maison trop humide est souvent signe d’une ventilation insuffisante. Il faut donc vite vérifier la VMC et en installer une plus puissante ou plus moderne si besoin. C’est important pour la santé des occupants du logement surtout si il y a des enfants à la maison.

4. Ses appareils de combustion, à entretenir

Il est obligatoire de faire vérifier sa chaudière une fois par an par un professionnel qualifié, de préférence avant la période de froid et de bien respecter sa notice d’utilisation. Le ramonage des conduits de fumée est obligatoire au moins une fois par an (vérifier les règlements sanitaires de son département). Si vous vous chauffez au bois, mieux vaut utiliser un combustible de qualité (par exemple NF bois de chauffage ou France Bois Bûche ou des granulés de bois labellisés "Din plus" ou "EN plus") et ne pas brûler de bois de récupération ou de bois humide. Ne pas utiliser de manière continue des appareils de chauffage mobiles d’appoint à gaz ou à pétrole (un appareil mal réglé peut produire du monoxyde de carbone qui est un gaz mortel s’il est respiré).

D’autres conseils dans le guide de l'ADEME consacré à ce sujet, ici.

En partenariat avec l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie

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