La pollution intérieure des logements est méconnue mais bien réelle, et peut être réduite par quelques gestes simples.
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DOSSIER

L'air de votre logement est-il pollué et pourquoi ? Faites le test !

ID vous propose, en partenariat avec l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), de plonger dans un dossier spécial "Pollution de l'air". Quid de la pollution intérieure ?

Mais où diable se cachent les polluants dans notre intérieur et à quoi leur présence est-elle due ? En partie à nos activités à la maison : faire le ménage, prendre une douche, cuisiner, effectuer des travaux, faire brûler de l'encens, utiliser du désodorisant d’intérieur ou fumer chez soi… Cela contribue à la présence de polluants chimiques (composés organiques volatils par exemple) ou biologiques (allergènes de moisissures ou d’acariens...) dans notre logement.

S’y ajoutent les polluants émis par les meubles. Certains d'entre eux, en raison des colles qu'ils contiennent, mais aussi des panneaux de particules qui ont été utilisés pour leur fabrication peuvent émettre des composés organiques volatils (COV) et du formaldéhyde. S'ils contiennent un rembourrage, ils peuvent aussi émettre des composés organiques semi-volatils. 

Le problème est que les polluants accumulés dans le logement rendent l'air de moins bonne qualité encore qu'à l'extérieur et qu'ils peuvent être dangereux pour notre santé : selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), dépendamment de notre exposition aux polluants intérieurs, de leur nature et de leur concentration, ceux-ci pourraient causer des "symptômes d’irritations de la peau, des muqueuses ou du tractus respiratoires, des nausées ou des céphalées" voire des "pathologies respiratoires, neurologiques ou cardio-vasculaires pouvant aller jusqu’au développement de certains cancers".

Alors, comment savoir si l'air que l'on respire chez soi est pollué ?

Le ministère de la Transition Écologique et Solidaire a mis en ligne le questionnaire "Un bon air chez moi". Faites le test !

Pour tenter de limiter les sources de pollution dans son logement, l'on consulte le guide de l'ADEME "Un air sain chez soi". Premier conseil à retenir : aérer 10 minutes par jour, c'est le temps qu'il faut pour permettre à l'air de se renouveler chez soi. Été comme hiver, il est important d’ouvrir les fenêtres, au moins durant ce laps de temps. D'autant que nous passons en moyenne 16 heures dans notre logement par jour...

Il existe par ailleurs aujourd’hui des labels qui signalent des canapés, fauteuils et meuble en bois ou en plastique qui limitent leurs impacts sur l’environnement et qui ne contiennent pas de substances dangereuses pour la santé. L’ADEME a sélectionné les meilleurs labels, à découvrir sur www.ademe.fr/labels-environnementaux. Attention aussi à sa ventilation mécanique contrôlée ou VMC, il ne faut pas l’éteindre et il faut vérifier son bon fonctionnement. Il est important qu’un spécialiste réalise son entretien tous les trois ans. Idem du côté de ses appareils de combustion (chaudière gaz ou fioul, poêle à bois) pour lesquels un entretien annuel est obligatoire.

En partenariat avec l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie.