En se baladant à Paris, vendredi 8 mars, pour y analyser la qualité de l’air, les journalistes du Parisien ont fait un constat assez surprenant : l'air du métro serait plus pollué que l’air ambiant. Selon leurs résultats, obtenus à l'aide d'un capteur, le taux de particules PM 2,5 présent dans les stations est en moyenne 12 fois plus élevé que dans la ville. Environ 450 tonnes de matières seraient ainsi émises chaque année dans le métro, selon les estimations du média. En cause ? Le freinage des trains, l'usure du matériel ou encore l'air extérieur qui parvient à s'infiltrer dans les tunnels. "Ces niveaux restent une source de préoccupation, notamment pour les employés, qui sont beaucoup plus exposés", a expliqué le pneumologue Bruno Housset pour Le Parisien.
Des résultats publiés au moment même où une nouvelle étude américaine vient alerter des risques de la pollution de l'air sur la santé : elle serait responsable, chaque année, de 800 000 morts prématurées en Europe, et 9 millions dans le monde. Des chiffres deux fois plus élevés que ceux publiés en 2018 par l'Agence européenne de l'environnement.
Des mesures mises en place par la RATP
Interrogée par Le Parisien, Sophie Mazoué, responsable du développement durable à la RATP, a assuré que la société prenait les mesures nécessaires afin de lutter contre la pollution dans le métro. Elle a déjà investi près de 45 millions d'euros pour un programme de renforcement de la ventilation, ainsi que le traitement de l'air dans les stations et les tunnels et la réduction des émissions liées aux matériels roulants.