Plantation des premiers arbres pour la forêt comestible de l'association les GarnemAnts, sur le site des Rautardières à Challans en Vendée
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Préservation de la biodiversité : une forêt comestible prend racine en Vendée

L’association écocitoyenne les GarnemAnts a planté le 22 janvier les premiers arbres de sa forêt comestible, agée sur le site des Rautardières, en Vendée. Objectifs : permettre l’autosuffisance en fruits pour plusieurs foyers mais aussi encourager les citoyens à la protection de la biodiversité. Zoom sur cette initiative. 

"Un écosystème où tout ce qui pousse peut être consommé" : le concept de forêt comestible séduit de plus en plus. Plusieurs initiatives de jardins-forêts ont vu le jour ces dernières années : la "forêt gourmande" de Fabrice Desjours en Bourgogne, la Forêt de Higas dans les Landes ou encore la forêt comestible de Chars dans le Val-d’Oise. Le projet de l’association des GarnemAnts, lancé en novembre 2021 à Challans, en Vendée, commence, lui aussi, à prendre forme avec la plantation des premiers arbres le 22 janvier dernier. Grâce à une subvention de 16 000 euros accordée par l’Etat dans le cadre de l’appel à projet de la mesure 11 du plan de relance – jardins partagés, la forêt comestible devrait être achevée au printemps 2022.

Un projet participatif et citoyen

Grâce à un ensemble d’arbres, de haies et autres plantes qui fournissent des denrées, la forêt comestible doit avant tout permettre l’autosuffisance en fruits pour plusieurs foyers. Selon Julie Legay, co-présidente des GarnemAnts, "la volonté de l’association est de travailler à la résilience alimentaire locale". Pour le moment, les récoltes bénéficieront aux adhérents qui donnent de leur temps au projet. Mais les denrées profiteront aussi à d’autres personnes, puisque l’association, désirant "aider les plus démunis", fera don d’au moins 10 % des fruits de son travail aux associations caritatives. 

L’association souhaite aussi mettre en place des visites, des ateliers, des actions pédagogiques et des chantiers participatifs pour "toucher le maximum de personnes et les sensibiliser aux enjeux de la biodiversité", rapporte Julie Legay. Le projet prévoit aussi d’accueillir concerts, exposition et déambulation pour faire de cette forêt comestible un lieu de la vie locale.

Une reproduction de la biodiversité

En tout, ce sont près de 130 arbres d'une cinquantaine de variétés différentes qui ont été plantés ce 22 janvier sur le site des Rautardières, en Vendée. Si la majorité sont des arbres comestibles, on peut aussi compter des arbres fertilitaires ou fixateurs d'azote et d'autres dévolus à la production de bois de chauffage. Arbres de canopée, arbustes, plantes grimpantes, légumes racines : ces végétaux de hauteur diverses se côtoieront pour reproduire les différentes strates naturelles d'une lisière de forêt.

Designer en permaculture pour l'association la P'tite Utopie, Joel Guyon accompagne les citoyens sur ce chantier : "le but est de s'inspirer des modèles naturels pour reproduire les conditions propices à la biodiversité." Des haies, un bosquet et deux mares, doivent également être installés. "La forêt comestible n’est qu’une partie du projet. Cet endroit doit constituer un lieu naturel, à la fois utile à la faune et à l’homme", explique Julie Legay, co-présidente des GarnemAnts. 

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