D'ici 2022, "des efforts sont faits pour que la majorité des usages du glyphosate soient interrompus", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Bisch, avant de préciser que "la France était décidée à voter pour l'interdiction du produit en 2022" au niveau européen, comme l'Allemagne et l'Autriche. M. Bisch a toutefois déploré l'augmentation en France de "12 %" des volumes de vente de glyphosate entre 2008 et 2018. "C'est un échec, il faut le reconnaître, mais c'est une compétence de l'Europe de l'interdire", a-t-il ajouté.
Chargé de coordonner au sein d'une "task force" tous les acteurs publics et privés afin de réduire l'usage des pesticides, le préfet Bisch a rencontré plus tôt la commission d'agroécologie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui réunit notamment la profession agricole, la chambre d'agriculture, le préfet de région, des élus et des ONG environnementales. Chaque région doit mettre au point d'ici fin 2019 une stratégie et des priorités de financement.
Le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes Pascal Mailhos a estimé pour sa part que les "résultats n'étaient pas à la mesure de ce qui était attendu". Les plans Ecophyto prévoient notamment la mise en place de groupes d'agriculteurs volontaires pour utiliser moins d'intrants. L'objectif est d'en réunir à terme 30 000 au niveau national. En région Auvergne-Rhône-Alpes, seuls 747 agriculteurs ont répondu à l'appel quand l'objectif était d'en atteindre 3 000, selon M. Mailhos. "Il faut que chacun comprenne que c'est son intérêt en termes d'image, social, environnemental, de santé et j'ai appelé à ce que la cadence soit accélérée", a dit le préfet de région.
Avec AFP
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