Dans la chaine montagneuse de l'Himalaya, frontière entre la Chine et le Népal, l'Everest culmine à plus de 8800 mètres d'altitude, s'imposant parmi les plus hauts sommets du monde. Chaque année, du mois de mars à la fin mai, ce mont imposant surnommé "le toit du monde"est convoité par de nombreux grimpeurs téméraires souhaitant atteindre son sommet. C'est aussi la saison du nettoyage de printemps qui s'ouvre.
Equipements d'alpinisme et matières fécales
Avec ses nombreux visiteurs, l'Everest est peu à peu devenu un grand dépotoir, inondé de déchets. Cette année, une équipe de trente personnes a ramassé 8,5 tonnes de déchets, dont 2,5 tonnes de matières fécales humaines et une tonne d'équipements d'alpinisme perdus en route. Sur les chemins montagneux, on trouve de nombreux débris de toutes sortes, mais les défections humaines posent de plus en plus problème : en raison des températures de plus en plus basses et l'oxygène de plus en plus rare en haute altitude, ces déchets humains gèlent et ne se décomposent pas.
Chaque grimpeur est prié de nettoyer
Depuis 2015, les autorités népalaises distribuent à chaque alpiniste un sac poubelle d'une contenance de huit kilos. Chacun est tenu de revenir en ayant rempli ce sac, sous peine d'une amende de cent dollars pour chaque kilo en moins. Sensibles à la préservation du sommet himalayen, aucun grimpeur ne s'est, jusqu'alors, acquitté de cette somme.